Prieuré Notre-Dame-des-Moutiers à Cagny dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré

Prieuré Notre-Dame-des-Moutiers

  • R.N. 13
  • 14630 Cagny
Crédit photo : Roi.dagobert - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1600
1700
1800
1900
2000
1109
Donation à Troarn
XIe siècle
Fondation initiale
1173-1178
Colonie monastique
XVIe siècle
Abandon monastique
1789
Vente comme bien national
1974
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Restes de l'église (cad. A 11) : inscription par arrêté du 7 août 1974

Personnages clés

Hélie de Cagny Vassal de Robert de Bellême, donateur des églises de Cagny aux bénédictins de Troarn.
Guillaume de Sérans Fondateur potentiel du prieuré, important donateur et inhumé dans l'édifice.
Arcisse de Caumont Historien ayant décrit les bâtiments du prieuré au XIXe siècle.

Origine et histoire du Prieuré Notre-Dame-des-Moutiers

Le prieuré Notre‑Dame‑des‑Moutiers, situé au nord de la commune de Cagny (Calvados), est un ancien prieuré daté des XIe‑XIIe siècles. Vers 1109, Hélie de Cagny, vassal de Robert de Bellême, donna aux bénédictins de Troarn les quatre églises de Cagny, dont celle de Notre‑Dame. Entre 1173 et 1178, cette église devint le centre d’une petite colonie monastique de trois prêtres et d’un diacre, qui fonctionna jusque vers le milieu du XVIe siècle. D’autres sources attribuent la fondation à Guillaume de Sérans, qui fit d’importants dons et se fit inhumer dans l’édifice après être entré dans les ordres. Selon Gervais de La Rue, vers 1510 les moines s’installèrent à l’abbaye de Troarn et le prieuré fut transformé en bénéfice en commende. Le domaine fut vendu comme bien national pendant la Révolution française et affecté à divers usages ; au XIXe siècle la chapelle servait notamment d’écurie et de bûcher. L’édifice subit des dommages lors des combats de la bataille de Normandie et aucune restauration ne semble avoir été engagée par la suite. La chapelle, datable du second tiers du XIIe siècle, a été inscrite au titre des monuments historiques le 7 août 1974 ; des photographies anciennes montrent qu’elle présentait autrefois des élévations plus importantes, alors qu’au début du XXIe siècle elle était en état de ruine avancée. Au XIXe siècle Arcisse de Caumont décrivait des bâtiments disposés en carré autour d’une cour et une église romane encore assez bien conservée ; l’état actuel ne permet guère d’aller au‑delà de cette description. Le chœur offrait un chevet droit et une corniche ornée de modillons figurés. La porte principale, ouverte dans le mur sud et donnant sur la cour, était bordée d’archivoltes — dont l’une à motif en zigzag — reposant sur des colonnettes à chapiteaux. Caumont mentionne également un porche en bois, et la nef était séparée du chœur par des colonnes munies de chapiteaux.

Liens externes