Prieuré Saint-Côme de Chablis

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Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1400

…

1700

1800

1900

2000

4e quart XIIIe siècle

Premières mentions historiques

XVIIe siècle

Période conventuelle

XIXe siècle

Effondrement des voûtes

1927

Disparition du portail

2002

Inscription historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

La chapelle, y compris le bâtiment d'exploitation, le puits, les fossés et les murs de clôture (cad. AP 58, 59) : inscription par arrêté du 5 novembre 2002

Personnages clés


Jeanne d'Arc	Une tradition locale fait du prieuré une halte de Jeanne d'Arc en février 1429.
Charles le Chauve	Il donna la ville de Chablis aux moines de l'abbaye Saint-Martin de Tours en 867.
Antonin Bresson	Vigneron chablisien qui occupa le prieuré du début du XXe siècle jusqu'en 1971.

Origine et histoire du Prieuré Saint-Côme

L'ancien prieuré Saint-Côme (également orthographié Saint-Cosme) se situe à Chablis, dans le département de l'Yonne. Les premiers documents le mentionnent dans deux actes relatant les visites du prévôt et des chanoines de l'abbaye Saint-Martin de Tours en 1290 et 1298 ; le prieuré dépendait de cette abbaye. De style roman, la chapelle est orientée, formée d'un vaisseau unique et terminée par un chevet à pans ; ses voûtes se sont effondrées au XIXe siècle et le portail roman de la façade ouest a disparu en 1927. Le bâtiment aurait été construit au XIIe siècle par des chanoines prémontrés et, à l'origine, il était fortifié et protégé par des fossés. Une tradition locale fait du prieuré une halte de Jeanne d'Arc en février 1429, au cours de son trajet de Vaucouleurs à Chinon, et une rue de Chablis porte son nom. La ville de Chablis fut donnée par Charles le Chauve aux moines de l'abbaye Saint-Martin de Tours en 867, ce qui lie historiquement les prieurés de Chablis et de Tours. Situé près de l'église Saint-Pierre — aujourd'hui au centre du cimetière communal — il était dédié à saint Cosme et saint Damien et était habité par des chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin ; sa fondation reste incertaine. Le prieuré relevait de la collation du prieur du prieuré Saint-Cosme de Tours, établissement qui fut la dernière demeure de Pierre de Ronsard en Touraine, et il était encore conventuel en 1693 sous l'autorité d'un prieur claustral. Du début du XXe siècle jusqu'en 1971, il fut occupé par Antonin Bresson, un vigneron chablisien : de cette période subsiste un rare pressoir à "cage d'écureuil" visible sous un préau dans la cour. Après le décès de Bresson, le prieuré a été revendu à des restaurateurs événementiels locaux et producteurs de vin, et il est utilisé pour des réceptions en plein air. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2002.