Prieuré Saint-Martial de Ruffec dans l'Indre

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane et gothique

Prieuré Saint-Martial de Ruffec

  • 8-10 Route de Belabre
  • 36300 Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Prieuré Saint-Martial de Ruffec
Crédit photo : François GOGLINS - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

2e moitié XIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise abbatiale et bâtiment conventuel Sud-Ouest (cad. A 823) : classement par arrêté du 28 décembre 1984 ; Bâtiment Sud-Est du XVIIIe siècle (cad. A 823) : inscription par arrêté du 28 décembre 1984

Origine et histoire du Prieuré Saint-Martial

Le prieuré Saint-Martial est situé à Ruffec, dans le département de l'Indre. Il dépendait de l'abbaye Saint-Martial de Limoges et aurait été fondé au milieu du IXe siècle, probablement vers 850, lors du transfert des reliques de Saint‑Alpinien de Limoges à Ruffec. L'ensemble conventuel a été entièrement reconstruit entre 1160 et 1184 pour Isembert Escoblart, prieur de 1160 à 1174 et fils du seigneur de Ruffec, qui devint ensuite abbé de Saint‑Martial de Limoges ; les travaux étaient achevés avant 1184, selon une chronique interrompue à cette date. L'église conserve des éléments d'un édifice antérieur du XIe siècle, notamment deux absidioles, et un linteau historié a peut‑être été réemployé sur la façade. Des bâtiments conventuels du XIIe siècle subsistent, en particulier l'hôtellerie, dans laquelle des ouvertures ont été percées au XIXe siècle. Le logis conserve une tour d'escalier du XVe siècle, mais l'essentiel de ses élévations relève d'une réfection de la première moitié du XVIIIe siècle et d'une reprise au XIXe siècle ; le bâtiment sud‑est est en grande partie du XVIIIe siècle tout en ayant conservé la façade occidentale du XIIe siècle. À l'inspection de 1694, l'église et le logis étaient en très mauvais état. Le prieuré fut supprimé en 1764 et réuni à la mense abbatiale de Saint‑Martial ; le projet de destruction des trois premières travées de la nef, autorisé en 1789, ne fut pas réalisé. Les bâtiments furent vendus comme biens nationaux pendant la Révolution : la vente eut lieu en 1791, l'église étant vendue séparément en 1830 au propriétaire des autres bâtiments pour servir de grange. En 1829, un ouragan détruisit le clocher et la couverture de la nef. L'église fit l'objet d'importantes restaurations au cours de la seconde moitié du XIXe siècle : réfection des maçonneries, reprise des toitures — la flèche du clocher fut remplacée par un toit en pavillon —, destruction de l'absidiole sud, percement d'une porte dans le mur du chevet et démolition d'un bâtiment au sud de la cour, le long de la nef. Tout au long du XIXe siècle, la commune revendiqua l'église sans succès. L'actuel moulin porte la date de 1903. Le prieuré fait l'objet d'un classement partiel et d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêtés du 28 décembre 1984. Il accueille aujourd'hui un noviciat de bénédictines.

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