Prieuré Saint-Michel de Grandmont à Saint-Privat dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane

Prieuré Saint-Michel de Grandmont

  • D153
  • 34700 Saint-Privat
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Prieuré Saint-Michel de Grandmont
Crédit photo : Krzysztof Golik - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée ; propriété privée

Période

4e quart XIIe siècle, XIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Les terrains entourant les bâtiments de l'ancien prieuré, et les plantations qui s'y trouvent (cad. E 110, 111, 114) : inscription par arrêté du 23 juin 1953 - L'ancien prieuré (cad. E 112, 113) : classement par arrêté du 26 octobre 1981

Origine et histoire du Prieuré Saint-Michel de Grandmont

Le prieuré Saint-Michel de Grandmont est un ancien monastère de l'ordre de Grandmont situé sur la commune de Saint-Privat, dans l'Hérault, à environ 10 km à l'est de Lodève, isolé en forêt de chênes à 440 mètres d'altitude et accessible par une route départementale bien indiquée. L'ordre de Grandmont fut fondé en 1076 par l'ermite Étienne de Muret, et le prieuré Saint-Michel est attesté comme fondation du début du XIIe siècle, plusieurs sources mentionnant l'année 1128. L'ordre se développa rapidement et compta de nombreuses "celles" en Languedoc ; Saint-Michel fit partie de ce réseau jusqu'à la suppression de l'ordre en 1772. Après la suppression, le prieuré fut rattaché à l'évêché de Lodève, et deux moines y restèrent jusqu'en 1785 ; le domaine fut vendu comme bien national en 1791. Le site devint ensuite une exploitation agricole, propriété de la famille Vitalis de 1849 à 1936 ; Étienne Vitalis y mena des travaux de restauration et produisit du vin, puis la propriété fut acquise par la famille Bec en 1957. Inscrit et classé au titre des monuments historiques (première inscription en 1953 et classement en 1981), le prieuré est ouvert au public ; il est entretenu par ses nouveaux propriétaires depuis 2022, la visite est payante et les salles peuvent être louées pour réceptions ou mariages. L'église, la partie la plus ancienne du prieuré, a été construite à la fin du XIIe siècle et présente une nef unique couverte d'une voûte en berceau légèrement brisé. Le chevet semi-circulaire, plus large que la nef, est voûté en cul-de-four et précédé d'un segment en berceau ; l'éclairage provient principalement des trois fenêtres du chevet et d'une lancette à la façade occidentale. Aucune décoration ostentatoire n'orne l'édifice, conforme à l'austérité de la règle grandmontaine, la seule touche gothique se trouvant sur la porte nord. Au sud, la porte des moines ouvre sur le cloître, qui appartient à une seconde campagne de travaux et dont la construction s'est étalée en deux phases au XIIIe siècle. De plan carré, le cloître présente des galeries séparées du préau par un mur bahut surmonté de colonnettes jumelées alternant avec des piles rectangulaires qui reçoivent les retombées d'arcs plein-cintre géminés. Les galeries sont couvertes de voûtes en croisées d'ogives toriques et l'ensemble conserve une grande lisibilité architecturale. Le clocher, qui constitue une exception à l'austérité monastique, fut élevé tardivement, à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, et la chapelle Saint-Michel est ajoutée au XIVe siècle. Plusieurs bâtiments conventuels subsistent et permettent de restituer l'organisation monastique : à l'est se succèdent le "couloir des morts", la salle capitulaire, la salle des moines et un vestibule donnant sur les champs. L'aile sud était autrefois occupée par le réfectoire et la cuisine, tandis que l'aile ouest abritait les communs et locaux utilitaires ; les salles de l'étage correspondant au dortoir ont été remaniées à l'époque moderne. Parmi les personnalités liées au prieuré, Robert de la Serre, abbé de l'abbaye Saint-Pons de Thomières, y est mort en 1220. La visite permet d'observer la nef, le cloître, la salle du chapitre, des colonnes et le chevet ; on trouve également dans l'environnement du site le dolmen de Coste-Rouge.

Liens externes