Prieuré Saint-Pierre de Vontes à Esvres en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré

Prieuré Saint-Pierre de Vontes

  • Le Bourg
  • 37320 Esvres
Prieuré Saint-Pierre de Vontes
Prieuré Saint-Pierre de Vontes
Crédit photo : Joël Thibault - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Les vestiges subsistants de la chapelle, à l'exception de la partie ouest de l'édifice ; le hall d'entrée (cad. G 749) : inscription par arrêté du 16 novembre 2001

Origine et histoire du Prieuré Saint-Pierre de Vontes

L'ancien prieuré Saint-Pierre de Vontes se trouve sur la commune d'Esvres, en Indre-et-Loire, établi sur le flanc du coteau dominant la vallée de l'Indre, à près de vingt mètres au‑dessus du niveau de la rivière. Selon les sources, il dépendait de l'abbaye de Cormery et apparaît dans le cartulaire sous le nom de « Vedunta » ; un ermite de Cormery, Léothéric, s'y installe et l'édifice est lié à un don de Foulques le Réchin. Le prieuré est parfois daté du XIIe siècle, tandis que d'autres documents mentionnent une fondation en 1070 par Guy II, abbé de Saint‑Paul de Cormery. Installé aux limites d'un territoire paroissial, il n'a pas dépendu de l'église paroissiale locale, elle‑même rattachée au prieur de La Guerche. En 1358, pendant la guerre de Cent Ans, le prieuré a été dévasté et pillé par une bande armée commandée par Basquin du Poncet. La chapelle dédiée à saint Pierre a été interdite en 1787 puis transformée en habitation. Les vestiges principaux sont l'ancienne chapelle, la grange et une porte fortifiée de plan carré ; douves et pont‑levis ont disparu. La grange dîmière, dite inspirée en réduction de celle de Meslay, subsistait encore au milieu du XXe siècle mais a été démolie dans les années 1960. La chapelle primitive, construite au XIIIe siècle, a été très remaniée : deux contreforts d'angle ont obstrué les baies orientales, la chapelle a été coupée en deux et ses murs relevés de soixante centimètres avant d'être couverts par l'actuelle charpente, la baie d'axe ayant été partiellement condamnée par une cloison de briques. À l'époque moderne, l'édifice a servi de remise et de pressoir à l'est et d'habitation à l'ouest. Des campagnes de restauration menées dans les années 2000 ont mis au jour et remis en état des peintures murales superposées datées du XIIe au XVe siècle : une première couche, peut‑être contemporaine de la chapelle, montre des faux‑joints rouges et une frise de palmettes ; une seconde, attribuée au XIVe siècle, est très complexe, avec une frise haute de rinceaux ornés d'animaux surmontant des décors de draperies, losanges et médaillons, et conserve deux personnages dans un décor d'architecture sur le mur oriental ; une troisième campagne présente des faux‑joints rouge violacé et une bande décorative de grecques et de rubans plissés. La baie d'axe illustre le miracle de saint Éloi. Les vestiges de la chapelle ont été inscrits au titre des monuments historiques en 2001.

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