Prieuré Saint-Sauveur de Melun en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré

Prieuré Saint-Sauveur de Melun

  • 5 Rue Saint-Étienne
  • 77000 Melun
Prieuré Saint-Sauveur de Melun
Prieuré Saint-Sauveur de Melun
Prieuré Saint-Sauveur de Melun
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Prieuré Saint-Sauveur de Melun
Prieuré Saint-Sauveur de Melun
Prieuré Saint-Sauveur de Melun
Prieuré Saint-Sauveur de Melun
Prieuré Saint-Sauveur de Melun
Crédit photo : Velvet - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Xe siècle, XIe siècle, XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Les vestiges de l'ancien prieuré dans la salle des ventes : ancienne église, arcades donnant sur le bureau et le dépôt du commissaire-priseur, fenestrage, porte et pignon sur la rue Saint-Sauveur, arcade double : inscription par arrêté du 9 décembre 1946 - Les vestiges de l'ancien prieuré, en totalité (cad. AV 23 à 26, 28, 271, 272) : inscription par arrêté du 10 août 2006

Origine et histoire du Prieuré Saint-Sauveur

L'ancien prieuré Saint-Sauveur, situé sur l'île Saint-Étienne, rue Saint-Étienne à Melun, est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1946. Bâti en pierre calcaire et en grès, il figure, avec la collégiale Notre-Dame, parmi les plus anciens édifices de la ville. Des fouilles archéologiques et l'étude des mortiers ont révélé des cryptes et des fondations remontant au Xe siècle. L'édifice primitif a été reconstruit au XIe siècle ; en subsistent notamment la crypte sous le chevet, une partie des grandes arcades à double rouleau de la nef et le mur de façade récemment redécouvert dans la maison du 5, rue du Château. Les recherches menées depuis 2001 par le Centre des études médiévales d'Auxerre et la restauration conduite en 2002-2003 sous la direction de l'architecte en chef Jacques Moulin ont confirmé l'importance du site. Transformée au XIIe siècle en prieuré, l'église a fait l'objet d'aménagements destinés aux bâtiments communautaires ; l'implantation du cloître a notamment entraîné la suppression du collatéral sud. En 1125, le prieuré est donné à l'abbaye Saint-Victor de Paris, puis Louis VII le remet en 1170 à l'abbaye Saint-Séverin de Château-Landon. Après un déclin aux XIVe et XVe siècles, la vie conventuelle est relancée à la fin du XVe siècle par Jean Féron, qui fait édifier cellules et dortoirs. Les travaux du XVIe siècle concernent la reprise des voûtes de l'église, la restauration des arcades du cloître et la remise en état des locaux prieuraux, comme en témoignent les inscriptions portant les dates 1534, 1535 et 1549. Au début du XVIIe siècle, le prieuré subit de graves difficultés : le clocher, endommagé par des tirs d'artillerie pendant la Ligue, est abattu en 1610, et le conflit judiciaire avec l'abbaye-mère suivi de la mise en commende contribuent à son affaiblissement. Le roi prononce en 1690 la suppression du prieuré et le rattache au chapitre de la collégiale Notre-Dame ; l'église est alors désaffectée et convertie en grenier à sel. Seules les deux dernières travées du collatéral nord servent de chapelle, dite « chapelle des coches », jusqu'à sa démolition en 1869, les offices y étant réglés sur l'horaire des coches d'eau. Vendus comme biens nationaux à la Révolution, les bâtiments sont morcelés entre plusieurs propriétaires et la nef est transformée en ateliers, habitations et commerces. Le cloître est démonté par phases au XIXe siècle puis dans les années 1960-1970 ; six colonnettes restent en place et des éléments de la galerie occidentale sont déposés au Musée de Melun. Dans les années 1974-1977, la démolition de maisons qui masquaient les vestiges permet de dégager le monument. Le site doit désormais faire l'objet d'une fouille complète avant que la ville ne décide de sa dévolution.

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