Prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux dans le Vaucluse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré Eglise romane

Prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux

  • Chemin de Saint-Symphorien
  • 84480 Bonnieux
Prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux
Prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux
Prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux
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Prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux
Prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Restes du clocher : classement par arrêté du 10 novembre 1921 ; Restes du prieuré à l'exception du clocher déjà classé : inscription par arrêté du 16 mai 1949

Origine et histoire du Prieuré Saint-Symphorien

Le prieuré Saint-Symphorien de Bonnieux se situe au cœur du massif du Luberon, à Bonnieux (Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur) et appartient à un propriétaire privé ; il domine l'ancienne route de Marseille à Apt dans la vallée de l'Aigue Brun, près de l'intersection des routes D943 et D113. Dépendance de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, l'ensemble a été édifié aux XIe et XIIe siècles. L'église comporte une nef unique d'une quinzaine de mètres, terminée à l'est par une abside, et aurait pu être prolongée à l'ouest par des bâtiments conventuels. Une clôture délimitant une cour et conférant un caractère défensif a été envisagée, de sorte que l'édifice, bâti le long de la voie qui suit le lit de l'Aiguebrun, aurait dès l'origine assuré à la fois une fonction liturgique et un refuge pour les voyageurs. Il est également possible que l'établissement ait été complété, dès le XIe siècle, par une tour militaire, ancêtre du futur château seigneurial de Buoux. Les auteurs qui ont étudié le site distinguent cinq phases de construction s'étalant du XIe siècle à l'époque contemporaine ; la tour-campanile, que l'on peut encore admirer de loin, date de la première moitié du XIIe siècle. Une pierre en remploi, disparue au début de 1962, portait une inscription médiévale mentionnant les noms de Rostang, Teutbert, Ailald et Pons et indiquant que ces personnes avaient édifié l'église, Pons ayant exercé son ministère en ce lieu. L'interprétation de ces noms reste incertaine : des chartes citant Pons et Ripert comme donateurs en 1053, au nom de leur grand-mère Ingilrade, suggèrent que le prieuré existait déjà au tout début du XIe siècle. L'inscription évoquait aussi l'évolution toponymique du site, d'abord Saint-Pierre, puis Saint-Pierre et Saint-Symphorien, enfin Saint-Symphorien. Les rapprochements entre les chartes de Cluny et celles de l'évêché d'Apt conduisent à placer la période où figurent simultanément les personnages nommés dans l'inscription entre 955 et 976, avec une probabilité plus forte pour la période 955–961, ce qui permet d'envisager une fondation au cours de la seconde moitié du Xe siècle ; Ingilrade aurait pu faire une donation à la fin du Xe siècle ou au début du XIe siècle, confirmée en 1053 par Pons et Ripert, co-seigneurs de Bonnieux. Dans le Luberon, d'autres établissements pouvaient également recevoir les voyageurs, notamment Sainte-Marie-d'Espeil et l'église du Fort de Buoux, cette dernière reposant sur des structures plus anciennes que sa datation initiale et renvoyant au XIe siècle ; il est tentant d'envisager une continuité entre le Fort et l'ancien village de Saint-Germain, dont l'existence semble s'être interrompue au XIe siècle. Le clocher du prieuré fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 novembre 1921, tandis que l'église est inscrite depuis le 16 mai 1949. En 1980, Daniel Vial a racheté le prieuré à la mère de Roger Vadim et a lancé une longue campagne de restauration avec l'aide de Dominique Ronsseray, architecte en chef des Monuments historiques, et d'Anthony Ingrao, architecte à New York. L'élément le plus remarquable du site est son clocher roman du XIIe siècle, qui se dresse, solitaire, au milieu de la végétation ; surmonté d'un petit toit carré, il est construit en moellons et souligné par d'imposants chaînages d'angles en pierre de taille. Les baies du second étage sont des baies géminées séparées par une colonnette, tandis que celles du premier étage sont des baies simples masquées chacune par un triplet de colonnettes. Le propriétaire, Daniel Vial, a par ailleurs publié un ouvrage sur l'histoire et la restauration du prieuré en 2016.

Liens externes