Primatiale Saint-Jean de Lyon dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine religieux Primatiale Eglise romane et gothique

Primatiale Saint-Jean de Lyon

  • Place Saint-Jean
  • 69005 Lyon
Primatiale Saint-Jean de Lyon
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Crédit photo : Xavier Care - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Patrimoine classé

La cathédrale : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Primatiale Saint-Jean

La primatiale Saint‑Jean‑Baptiste‑et‑Saint‑Étienne, plus simplement dite cathédrale Saint‑Jean, est le siège de l’archidiocèse de Lyon et la primatiale des Gaules, l’archevêque portant le titre honorifique de primat des Gaules. Elle se situe dans le cinquième arrondissement, au cœur du Vieux‑Lyon médiéval et Renaissance, où elle constitue l’un des éléments marquants du quartier. L’édifice, qui a longtemps formé un groupe cathédral avec d’autres églises et bâtiments ecclésiastiques désormais disparus, conserve la double dédicace héritée de l’ancienne organisation liturgique : saint Étienne pour l’église primitive et saint Jean‑Baptiste pour le baptistère, vocable qui a fini par prévaloir dans la désignation courante. Les premières grandes églises attestées sur le site furent la « maxima ecclesia » élevée par Patient et une seconde reconstruction attribuée à Leidrade au début du IXe siècle. La cathédrale actuelle résulte d’un chantier long et complexe, conduit entre 1175 et 1480 et marqué par le passage du roman au gothique sous l’impulsion successive des archevêques Guichard de Pontigny, Jean Belles‑mains et Renaud de Forez. Le site contraint entre colline et rivière, ainsi que les rivalités politiques locales et l’absence de certains savoir‑faire, ont limité la longueur, la hauteur et l’ornementation de l’édifice par rapport aux grandes cathédrales du Bassin parisien. Fortement endommagée en 1562, puis pendant la Révolution et le siège de 1793, la primatiale a fait l’objet d’importantes restaurations au XIXe siècle, marquées notamment par l’intervention de Tony Desjardins qui chercha à donner à Saint‑Jean un aspect gothique idéalisé, projet auquel l’administration et l’opinion opposèrent des limites. Les travaux se sont poursuivis aux XXe et XXIe siècles malgré les interruptions de guerre : le retrait allemand de septembre 1944 causa la destruction de nombreuses verrières, puis de vastes campagnes de remise en état des vitraux, des façades et des aménagements intérieurs ont été menées, l’horloge astronomique ayant été restaurée récemment. La primatiale est classée monument historique depuis 1862, intégrée au premier secteur sauvegardé créé à Lyon en 1964 et inscrite au patrimoine mondial en 1998 au titre du site historique de la ville. Depuis le 20 décembre 2020, l’archevêque de Lyon est Olivier de Germay. L’église reste un lieu de culte actif et une paroisse du Vieux‑Lyon ; elle a par ailleurs conservé une forte identité liturgique locale, liée au rite lyonnais, qui explique en partie l’histoire particulière de son instrumentation musicale, l’orgue y ayant été installé tardivement au XIXe siècle. Le site archéologique et les fouilles montrent que la cathédrale s’élève sur l’emplacement du groupe épiscopal mérovingien et carolingien, et la construction médiévale a intégré le remploi de pierres romaines et la mise en œuvre de pieux pour renforcer les berges de la Saône. Le passage du roman au gothique se traduit dans l’édifice par un mélange d’éléments, d’expérimentations techniques et d’adaptations successives, visibles dans l’abside romane dotée d’un triforium et d’un clair‑étage gothique, les chapelles voûtées en ogives et la nef à voûtes sexpartites. La façade occidentale, surmontée d’un haut pignon triangulaire, présente trois portails richement sculptés ornés de centaines de médaillons narratifs mêlant scènes bibliques, hagiographiques et motifs profanes ; nombre de statues et de décors furent mutilés au XVIe et au XVIIIe siècle. L’édifice est orienté est‑sud‑est, comprend trois nefs, un transept saillant et une abside heptagonale sans déambulatoire ; ses dimensions sont relativement modestes : 80 mètres de longueur totale, 13,3 mètres de largeur pour la nef centrale, des voûtes dont les hauteurs varient autour des valeurs indiquées et des tours culminant à 44 mètres sans flèches. L’intérieur présente un décor soigné mêlant marbres, incrustations, chapiteaux historiés sur le thème de l’enfance du Christ et un ensemble de verrières médiévales et modernes ; de nombreuses verrières anciennes ont été restaurées ou remplacées après les destructions du XXe siècle. La primatiale abrite deux orgues : le grand orgue, instrument historique né au XIXe siècle et restauré et enrichi au cours du XXe et début du XXIe siècle, et un orgue installé dans le transept nord ; la personnalité liturgique lyonnaise explique l’introduction tardive et la modestie relative de certains instruments. L’horloge astronomique, appareil spectaculaire à astrolabe, calendriers et automates, a connu plusieurs campagnes de restauration et reste un élément remarquable de la cathédrale. Lieu de grands événements ecclésiaux et civils—dont les deux conciles de Lyon au XIIIe siècle, des visites pontificales et des cérémonies contemporaines—la primatiale est aussi une destination touristique importante, attirant visiteurs et fidèles pour ses monuments, ses vitraux, son horloge et ses animations, notamment pendant la Fête des Lumières.

Liens externes