Primatiale Sainte Trophime d'Arles dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Patrimoine religieux Primatiale Eglise romane et gothique

Primatiale Sainte Trophime d'Arles

  • 12 Rue du Cloître
  • 13200 Arles
Primatiale Sainte Trophime dArles
Primatiale Sainte Trophime dArles
Primatiale Sainte Trophime dArles
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Primatiale Sainte Trophime dArles
Primatiale Sainte Trophime dArles
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
2000
XIIe siècle
Construction romane
XIVe siècle
Ajout des galeries gothiques
XVe siècle
Reconstruction du chœur
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

L'église : classement par liste de 1840 - Le cloître : classement par liste de 1846 - Les bâtiments claustraux entourant le cloître : classement par arrêté du 4 mai 1943 ; Les parties suivantes de l’ensemble canonial d’Arles : les façades et les toitures de l’ancien cellier et de la chambre du capiscol, ainsi que sa courette (situés 26 rue du cloître, figurant au cadastre section AE sour le n°433) ; les façades et toitures de la maison des clercs, dite des tables, ainsi que sa courette (située 20, rue du cloître, figurant au cadastre section AE, sous les n° 435 et 436) ; le corps de porche des chanoines, en totalité (situé 20, rue du Cloître figurant au cadastre section AE sous le n° 532) ; les restes du portail de l’enclos canonial surplombant la rue du Cloître, domaine public non cadastré : inscription par arrêté du 27 octobre 2015 ; Le portail des chanoines, sis 20 rue du Cloître , sur la parcelle n°532, figurant au cadastre section AE : classement par arrêté du 27 avril 2018.

Personnages clés

Saint Trophime Saint patron de la basilique, premier évêque d'Arles selon la tradition.
André Campra Maître de musique de la cathédrale de 1681 à 1683.
Jean-Marie du Lau Commanditaire de la chaire en marbre polychrome de la chapelle des rois.
Pierre de Foix Cardinal dont le cénotaphe est conservé dans la chapelle des rois.
Gaspard du Laurens Archevêque dont le tombeau est réalisé par Jean Dedieu.
Jean Dedieu Sculpteur du tombeau de l'archevêque Gaspard du Laurens.

Origine et histoire de la Primatiale Sainte Trophime

La basilique primatiale Saint-Trophime d'Arles, située place de la République, est un des principaux édifices de l'art roman provençal, bâtie sur des vestiges antiques. L'église, élevée principalement au XIIe siècle avec des aménagements au XVe siècle, fut longtemps cathédrale et primatiale avant de devenir une église paroissiale. La nef haute de cinq travées voûtées en berceau brisé, flanquée de bas‑côtés étroits, date du milieu du XIIe siècle, et la croisée du transept porte la coupole sur laquelle s'élève le clocher. Le chœur et le déambulatoire relèvent du XVe siècle. Le clocher actuel, tour carrée dont le dernier étage a été refait au XVIIe siècle, remplace le clocher primitif. Le portail historié, exécuté vers 1180‑1190, est encadré de deux portes à fronton ajoutées à la fin du XVIIe siècle. Adossé à l'église, le cloître Saint‑Trophime réunit des galeries nord et est de style roman ornées de sculptures de la seconde moitié du XIIe siècle et des galeries sud et ouest gothiques voûtées sur croisées d'ogives, réalisées vers la fin du XIVe siècle ; l'accès se fait depuis la cour du bâtiment voisin. Saint‑Trophime fut le siège de l'archidiocèse d'Arles jusqu'en 1789 et sa fusion avec l'archidiocèse d'Aix‑en‑Provence fut entérinée par le Concordat de 1801 ; les titres de basilique mineure, primatiale et cathédrale sont cependant conservés et l'église reste le lieu de culte principal de la paroisse d'Arles, confiée à la Communauté Saint‑Martin depuis 2017. La basilique primitive, dédiée à saint Étienne et située à l'Hauture, fut reconstruite à l'époque carolingienne puis remaniée à la fin du XIe siècle avant la campagne romane du XIIe siècle ; le chœur fut reconstruit au XVe siècle avec la création d'un déambulatoire. La chronologie et l'interprétation de certains vestiges antiques et de la crypte font l'objet d'études : des découvertes au XIXe siècle ont mis au jour des substructions voûtées et une crypte probablement d'origine carolingienne, détruite lors de la reconstruction gothique du chœur. Le transept, la partie la plus ancienne, est réalisé en appareil grossier et la croisée supporte une coupole surmontée de la tour‑clocher ornée de bandes lombardes et de pilastres à chapiteaux corinthiens. La nef, d'environ 40 m de long, 15 m de large et 20 m de haut, divisée en cinq travées, est éclairée par des fenêtres hautes ; sa voûte en berceau brisé repose sur doubleaux et colonnettes à chapiteaux corinthiens et date du second quart du XIIe siècle. Sous les deux premières travées, des vestiges voûtés ont été interprétés comme des substructions antiques ou un entrepôt de la fin de l'Antiquité. Au XVe siècle fut édifié un vaste chœur gothique comprenant deux travées droites, une abside à cinq pans, un déambulatoire et huit chapelles pour faciliter la circulation des pèlerins ; des chapelles latérales et la chapelle des rois complètent l'ensemble. Le mobilier de l'église, en grande partie reconstitué au XIXe siècle après les dispersions révolutionnaires, comprend notamment des tapisseries d'Aubusson du XVIIe siècle illustrant la vie de la Vierge, classées au titre objet. Plusieurs tableaux, dont trois toiles de Louis Finson de 1614 représentant la Lapidation de saint Étienne, l'Adoration des mages et une Annonciation, ornent l'édifice et sont classés. D'autres peintures, panneaux et œuvres du XVIe au XIXe siècle décorent la nef, les croisillons et les chapelles. Trois sarcophages paléochrétiens, datés des IVe et du début du Ve siècle, furent apportés au XIXe siècle et sont exposés dans l'église : un sarcophage à deux registres anciennement utilisé comme fonts baptismaux, un sarcophage représentant la Traversée de la mer Rouge et le sarcophage de Paulus Geminius, richement sculpté. Le groupe de la Mise au tombeau, en pierre du XVIe siècle et provenant de l'église des Dominicains, surmonte le sarcophage de Geminius ; un bas‑relief de l'Assomption et une Vierge en marbre de Leonardo Mirano figurent également parmi les sculptures classées. La chapelle des rois conserve une chaire en marbre polychrome commandée par Jean‑Marie du Lau et plusieurs tombeaux importants, dont le cénotaphe du cardinal Pierre de Foix, le tombeau de Robert de Montcalm et le tombeau de l'archevêque Gaspard du Laurens réalisé par Jean Dedieu. À partir de la seconde moitié du XIIe siècle, de nombreux archevêques d'Arles furent inhumés à Saint‑Trophime et l'édifice conserve plusieurs épitaphes et monuments funéraires. Les vitraux du chœur, réalisés en 1877 par Laurent Charles Maréchal, représentent la Vierge et saint Trophime, saint Étienne et saint Virgile, ainsi que saint Honorat et saint Genès ; d'autres vitraux décorent la chapelle de la Vierge. Le portail roman sculpté, élevé en haut d'un escalier et restauré dans les années 1990, constitue un chef‑d'œuvre de la sculpture romane provençale : inspiré de l'art antique, il présente frises, figures d'apôtres, scènes bibliques et motifs fantastiques. Le tympan montre le Christ en majesté entouré des symboles évangéliques et l'archivolte des anges du Jugement; sous le tympan, la frise de l'entablement expose apôtres, cortège des bienheureux et barque des damnés, tandis qu'une frise inférieure relate l'enfance du Christ. Les panneaux verticaux du portail présentent en grandes figures les saints majeurs de l'Église, parmi lesquels saint Trophime et saint Étienne. Le cloître, d'environ 28 m sur 25 m, fut édifié entre le milieu du XIIe siècle et la fin du XIVe siècle, alliant galeries romanes au nord et à l'est et galeries gothiques au sud et à l'ouest, et communique avec le chœur par un escalier de vingt‑cinq marches. Classée et protégée aux XIXe et XXe siècles, la primatiale et son cloître font partie des monuments historiques et le groupe des monuments romains et romans d'Arles est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1981. André Campra fut maître de musique de la cathédrale de 1681 à 1683, dirigeant notamment les enfants de chœur.

Liens externes