Origine et histoire de la Prison consulaire
La porte dite de la Juiverie doit son nom à la proximité du ghetto de Pézenas, daté de 1313. Elle présente un entrecolonnement d'inspiration classique avec colonnes ovoïdales, frise à triglyphes et métopes sculptées, et une corniche. La frise, implantée selon un parallélogramme, semble destinée à renforcer l'effet de perspective dans un espace restreint ; l'ancienne entrée, dont l'arc est encore visible, ne paraît toutefois pas avoir été biaisée. L'immeuble, situé à proximité immédiate de l'ancienne porte Faugères conservée lors de l'établissement de l'enceinte fortifiée moderne, appartint à la famille d'Agde de Fondousse du XVIe siècle à la fin du XVIIe siècle. La maison, divisée en trois corps de logis et contiguë à la muraille de la ville, comportait un passage donnant accès à la rue des Litanies. L'aménagement actuel de la demeure, notamment de la partie gauche, est attribué à Antoine d'Agde, seigneur de Fondousse, propriétaire au début du XVIIe siècle. Appelée en 1744 le Palais de la Justice, l'immeuble est également connu sous le nom de Prison consulaire.