Origine et histoire
Le puits du Pré du Gourd-Marin et le puits Combélibert sont des vestiges rares et particulièrement symboliques de l'exploitation houillère en France. Le chevalement du puits Combélibert, daté de 1855, est le plus ancien. Inauguré dès 1780 dans le bassin houiller de la Loire, ce puits fut longtemps le plus important et descendait à l'origine jusqu'à 80 mètres de profondeur. Son chevalement illustre les progrès techniques, marqués par l'abandon des petits puits rudimentaires, souvent arrêtés lorsqu'ils étaient submergés, au profit de galeries en biais dites « fendues ». L'augmentation de la production passa par la multiplication des machines à vapeur, qui permirent l'approfondissement des puits ; le bâtiment de la machine en moellon, flanqué de son transformateur, et la cheminée de brique à base carrée en gardent la trace. Le regroupement des exploitants, favorisé par la création de la Compagnie Générale de Mines de la Loire en 1844, permit de réunir les capitaux indispensables. Ultime exemplaire de chevalement en bois, Combélibert s'élève à dix mètres, posé sur quatre piliers et dépourvu de poussard. En 1889 le puits servait encore à l'exhaure ; il fut repris en 1893 jusqu'à 169 mètres de profondeur, puis abandonné en 1903. L'ensemble des installations minières cessa son activité en 1953 et a été reconverti en zone résidentielle pavillonnaire.