Origine et histoire du Puits de mine de charbon de Campgrand
Le puits de Campgrand, situé à Cagnac-les-Mines (Tarn, Occitanie), regroupe les puits n°1 et n°2 et abrite aujourd'hui le musée de la mine. Le puits n°2 a été foncé par la Société des Mines d'Albi en 1892 jusqu'à 202 mètres et les installations ont été mises en service en 1896. Le puits n°1, ouvert en 1889 par la Société de mines du Tarn, a été peu productif et a rapidement été exploité par la Société des Mines d'Albi. Les deux puits ont été arrêtés en 1905 lors de la mise en service du puits n°3, le puits n°2 conservant par la suite un rôle d'aération. Entre 1979 et 1985, ce puits a servi également de puits de secours avant la fermeture définitive des exploitations du bassin du Carmausin. Sur le site subsistent le chevalement en poutrelles à treillis du puits n°2, la salle des machines avec une machine d'extraction Fournier Mouillon, la cheminée, témoin de l'époque de la vapeur, et un ventilateur aspirant Rateau relié à une cheminée d'évacuation en brique carrée. Autour se trouvent aussi les bâtiments du puits n°1, comprenant un ventilateur aspirant et sa cheminée, le bâtiment du pont-bascule et le réservoir d'eau. La machine d'extraction est entraînée par un moteur de 250 CV, couplé à un convertisseur et à un générateur de secours. La houille extraite était transportée par chemin de fer jusqu'au lieu-dit Pélissier, près d'Albi, pour y être lavée, criblée et transformée par distillation. Le site a été transformé en musée de la mine : un espace d'exposition contemporain a été aménagé et une galerie reconstituée, réalisée par d'anciens mineurs, illustre l'évolution des techniques d'exploitation du charbon. Le musée a été ouvert sur le site à la fin des années 1980 et inauguré en 1992 ; il a fait l'objet d'un réaménagement au début des années 2000. Il s'inscrit dans le projet de reconversion "Cap'Découverte", où il constitue l'axe central du pôle mémoire consacré à la genèse du charbon fossile et à l'exploitation des mines du Carmausin. Les bâtiments de surface de l'ancien puits n°2, à l'exception de la salle d'exposition ajoutée ultérieurement, ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 7 décembre 1993.