Puits Théodore à Wittenheim dans le Haut-Rhin

Puits Théodore

  • 68270 Wittenheim
Puits Théodore
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Puits Théodore
Puits Théodore
Crédit photo : Florival fr - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

La remise du matériel d'incendie, en totalité (cad. 30 173/56) : inscription par arrêté du 28 septembre 2005

Origine et histoire

Le Puits Théodore est un monument historique situé à Wittenheim (Haut-Rhin), sur le site de la mine Prince Eugène et Théodore, au 27 rue du Général-de-Gaulle. Sur ce site se trouve une remise à incendie édifiée en 1926, bâtie d'après un modèle conçu au début des années 1920 et utilisé jusqu'en 1929. Le bâtiment, de plan carré et en briques, présente des façades latérales aveugles ; la façade nord-est comporte deux portes surmontées d'une baie semi-circulaire divisée par deux montants, et la façade sud-ouest, au rez-de-chaussée, trois baies surmontées d'une baie semi-circulaire dont seule la partie centrale est ajourée. Les encadrements des baies sont en béton et l'édifice est surmonté d'un lanternon en bois, lui aussi de plan carré, destiné au séchage des tuyaux. Ce modèle de dépôt a été réalisé à plusieurs reprises dans le bassin potassique haut-rhinois, notamment aux puits Amélie 1 (disparu) et Joseph-Else (IA68000847). Désaffectée après l'arrêt du puits Théodore, la remise appartient aujourd'hui à la commune de Wittenheim et sert de lieu de stockage.

Le fonçage du puits a été entrepris entre 1911 et 1913 par le consortium allemand Wintershall-Laupenmühlen. En 1919 les MDPA reprennent le puits et, l'année suivante, une centrale électrique est construite. En 1923 la compagnie renouvelle la chaufferie et les équipements extractifs des puits Théodore et Eugène et fait édifier des bureaux, un garage et des magasins. Des ateliers spécialisés sont construits au sud de la fosse entre 1925 et 1929, des vestiaires en 1930, puis un atelier de réparation électrique en 1936 ; un hangar à chlorure est installé en 1953. Un chevalement moderne est construit en 1958.

Le chevalement, réalisé en poutrelles de fer à âme pleine d'après les plans de l'architecte Y. Ruelle, est de type avant-carré porteur et mesure 65 mètres de haut. Il a été inscrit au titre des monuments historiques le 17 août 1995, et la remise à incendie a fait l'objet d'une inscription en 2005. Les bâtiments miniers antérieurs à la Seconde Guerre mondiale témoignent d'une diversité de matériaux et de techniques — bois, briques et béton avec charpentes métalliques — tandis que les constructions plus récentes sont en briques maçonnées. Un mémorial sur le site est consacré aux victimes d'accidents mortels survenus dans les mines de potasse d'Alsace.

Liens externes