Quatre sculptures : Tente ; Anti Robot ; Divionis Mechanica Fossilia ; Hommage à Jacques Monod à Dijon en Côte-d'or

Quatre sculptures : Tente ; Anti Robot ; Divionis Mechanica Fossilia ; Hommage à Jacques Monod

  • 21000 Dijon
Crédit photo : Maryline HUOT-PAGNY - Sous licence Creative Commons
Propriété de l’état

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1722
Fondation de l'université
1974
Installation des sculptures
1976
Ajout de nouvelles sculptures
2012
Rénovation du campus
2020
Inscription des sculptures
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

En totalité y compris leur socle, quatre sculptures du campus universitaires (commandes du 1 % artistique) : Tente de Yaacov Agam, 1974, Anti Robot de Karel Appel, 1976 ; Divionis Mechanica Fossilia de Arman, 1976 ; Hommage à Jacques Monod de Gottfried Honegger, 1974, sises sur le Campus universitaire, pour l’oeuvre de Yaacov Agam 16 avenue Alain-Savary, pour l’oeuvre de Arman rue Edgar-Faure et pour les œuvres de Karel Appel et Gottfried Honegger sur l’Esplanade Erasme, et situées sur la parcelle n°545, figurant au cadastre section BX, telles que délimitées en rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 5 août 2020

Personnages clés

Louis XV Roi de France ayant accordé la fondation de l'université en 1722.
Yaacov Agam Artiste ayant réalisé la sculpture Tente en 1974.
Gottfried Honegger Artiste ayant réalisé la sculpture Hommage à Jacques Monod en 1974.
Karel Appel Artiste ayant réalisé la sculpture Anti Robot en 1976.
Arman Artiste ayant réalisé la sculpture Divionis Mechanica Fossilia en 1976.
Jacques Monod Personnalité à qui est rendu hommage par la sculpture de Gottfried Honegger.

Origine et histoire

L'université, aujourd'hui nommée Université Bourgogne Europe, trouve son origine à Dijon et a été officiellement fondée en 1722. Avant cette création, les écoles publiques médiévales de Dijon jouissaient d'une solide réputation, mais des tentatives antérieures d'instaurer une université restèrent sans suite. En 1722 Louis XV accorda la fondation d'une université à Dijon ; l'édit de décembre 1722 finit toutefois par ne constituer qu'une faculté de droit, confirmée en 1723 par une bulle pontificale. Installée au couvent des Jacobins, la nouvelle faculté de droit fut inaugurée en 1723 et comptait alors une centaine d'étudiants, effectif qui monta jusqu'à plus de deux cents en 1773. La Révolution entraîna la fermeture de l'université en 1792, avec une chute importante du nombre d'étudiants. Sous le Consulat et l'Empire, Dijon devint le siège d'une école spéciale de droit ; les facultés de droit et de lettres furent rétablies en 1808 et la faculté des sciences en 1809, tandis qu'une école secondaire de médecine et de pharmacie fut également créée. Au XIXe siècle, les enseignements s'organisèrent dans divers bâtiments repris lors de la Révolution, la situation perdurant plusieurs décennies et conduisant à des installations provisoires pour la bibliothèque, les facultés et le rectorat. Le début du XXe siècle vit l'apparition d'instituts spécialisés (agronomie et œnologie, géographie, langues vivantes), la construction d'une bibliothèque universitaire et l'extension des locaux de la faculté de lettres ; en 1903 Dijon comptait près de 800 étudiants, faisant d'elle la deuxième ville universitaire française. Les célébrations du bicentenaire en 1922 renforcèrent la place de l'université et marquèrent la poursuite d'aménagements, dont la création d'une cité universitaire et d'un restaurant universitaire dans les années 1920 ; le CROUS fut institué en 1936. Après la Seconde Guerre mondiale, un projet de fermeture fut envisagé puis abandonné ; la reconstruction et l'extension du campus s'accélérèrent à partir des années 1950 avec la construction de la faculté des sciences sur la colline de Montmuzard, de logements étudiants, d'une bibliothèque, ainsi que de bâtiments pour le droit, les lettres et la médecine entre les années 1950 et 1968. L'université connut une forte croissance des effectifs : elle passa de quelques milliers d'étudiants dans les années 1950 à plusieurs dizaines de milliers dans les décennies suivantes, ce qui justifia la construction d'amphithéâtres, d'un IUT, d'installations de recherche et d'un pôle culturel, l'Atheneum. En 1984 l'établissement prit le nom d'Université de Bourgogne, et dans les années 1990 un schéma directeur initié par les architectes Herzog & de Meuron accompagna l'urbanisation du campus. Divers pôles et équipements furent ensuite inaugurés (maisons des sports et de l'étudiant, instituts spécialisés, centres de recherche et amphithéâtres) et l'Institut Jules Guyot fut installé pour regrouper les formations en sciences de la vigne et œnologie. En 2025 l'université a été transformée en Établissement Public Expérimental et rebaptisée Université Bourgogne Europe, fondée avec onze autres établissements, ce rapprochement réunissant près de 40 000 étudiants, environ 13 000 personnels et des partenaires aux budgets cumulés supérieurs à 1,3 milliard d'euros. Le campus principal de Montmuzard, d'une superficie d'environ 150 hectares, concentre l'essentiel des activités d'enseignement et de recherche, les autres implantations se trouvant à Auxerre, Chalon-sur-Saône, Le Creusot, Mâcon et Nevers. À partir de 2012, l'arrivée du tramway a lancé un vaste programme de rénovation du campus visant à favoriser la vie étudiante, l'accessibilité et le développement durable, avec la mise en valeur des œuvres d'art et la création d'espaces conviviaux ; 3,7 millions d'euros ont été mobilisés pour ces travaux. L'esplanade Érasme, située au cœur du campus et desservie par la station Erasme de la ligne T1, a fait l'objet d'aménagements lors de l'arrivée du tramway en 2012, puis d'une transformation en parc urbain en 2014. Sur le plan artistique, quatre sculptures réalisées dans le cadre du 1 % artistique ont été installées sur le campus dans la seconde partie des années 1970 : Tente de Yaacov Agam (1974), Hommage à Jacques Monod de Gottfried Honegger (1974), Anti Robot de Karel Appel (1976) et Divionis Mechanica Fossilia d'Arman (1976) ; ces œuvres ont été inscrites au titre des monuments historiques le 5 août 2020. D'autres pièces ont été ajoutées dans les années 1990, notamment Méandre de Julije Knifer (1990), Improvisation Tellem d'Alain Kirili (1999) et Welcome de Stephen Antonakos (1999).

Liens externes