Redoute de Mailly à Port-Vendres dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine défensif Fortification Redoute

Redoute de Mailly à Port-Vendres

  • Redoute de Mailly
  • 66660 Port-Vendres
Redoute de Mailly à Port-Vendres
Redoute de Mailly à Port-Vendres
Redoute de Mailly à Port-Vendres
Redoute de Mailly à Port-Vendres
Redoute de Mailly à Port-Vendres
Redoute de Mailly à Port-Vendres
Redoute de Mailly à Port-Vendres
Crédit photo : Jpbazard Jean-Pierre Bazard - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Redoute de Mailly (vestiges) (cad. AH 67) : inscription par arrêté du 23 avril 1991

Origine et histoire de la Redoute de Mailly

Vestiges de la redoute de Mailly

La redoute de Mailly est un ancien édifice fortifié situé à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales), dominant la baie au‑dessus de la plage des Tamarins et faisant face à la redoute du Fanal. Les projets d'établissement d'un port militaire remontent à Vauban en 1700 ; les travaux furent repris en 1772 par l'intendant de Mailly et les déblais servirent à former la place où fut élevé un obélisque en 1780. La redoute elle‑même fut construite en 1775 par le comte Augustin‑Joseph de Mailly grâce à des subventions de Louis XVI et complétait les ouvrages défendant l'entrée du port, aux côtés des redoutes du Béar et du Fanal. L'ouvrage a une forme sensiblement semi‑circulaire et est entouré de fossés taillés dans le roc. Il portait un bâtiment allongé aujourd'hui disparu, dont subsistent quelques pans de murs. Le réduit comprenait un passage couvert, un corps de garde, un magasin du génie, un magasin à poudre, un magasin d'artillerie et une citerne. La ceinture du fort subsiste en grande partie ; il s'agit d'un mur de moellons, légèrement taluté, qui était couronné d'un chemin de ronde et protégé par un parapet percé de meurtrières. Au rez‑de‑chaussée, deux réduits sont encore visibles et leurs entrées étaient protégées par des ouvrages en encorbellement. Dans les années 1930, la redoute abrita le camp de vacances de Mailly, organisé par la Fédération des Jeunesses laïques et républicaines. Occupée par les Allemands à partir de novembre 1942, elle fit l'objet d'aménagements défensifs pendant la guerre. En 1939, une batterie française de la Marine nationale disposait de deux pièces de 95 mm modèle 1888 sur plate‑forme. Pendant l'occupation, en février 1943 la Hallbatterie 1/MAA 610 installa trois pièces de 95 mm modèle 1888, dont une provenant de la batterie du Cap Oullestreil ; la 4/MAA 615 est mentionnée en juillet 1943 et la 2/MAA 615 en avril 1944. La position fut intégrée à la MKB Mailly (Marine‑Küsten‑Batterie), successivement dotée d'environ 72, puis 66 puis 79 marins, et répertoriée comme point d'appui n° Wn Lgs 032. Son armement comprenait notamment un mortier de 8,14 cm Gr W, trois canons de DCA français de 2,5 cm Flak 39(f) (retirés au début de 1944) et un canon de 7,5 cm FK sur plate‑forme, remplacé ensuite par un 7,62 cm FK 39(r) d'origine russe. En juin 1944, les pièces de 95 mm furent retirées et remplacées par quatre pièces de 7,5 cm Flak M.33(f) et par trois canons de 3,7 cm Flak. Le 19 août 1944, lors du repli des troupes allemandes, la redoute fut détruite par les Allemands qui firent sauter leurs entrepôts de munitions et de nombreuses mines marines, entraînant d'importantes destructions dans la ville. La redoute de Mailly a été inscrite au titre des monuments historiques en 1991.

Liens externes