Réduit de Port-Maria à Locmaria dans le Morbihan

Réduit de Port-Maria

  • 56360 Locmaria
Réduit de Port-Maria
Réduit de Port-Maria
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Réduit de Port-Maria
Réduit de Port-Maria
Réduit de Port-Maria
Crédit photo : Patrice78500 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Réduit (cad. ZO 152) : inscription par arrêté du 30 octobre 2000

Origine et histoire

Le réduit de Port Maria, situé au fond de la ria de Port Maria sur la commune de Locmaria à Belle-Île-en-Mer (Morbihan), fait partie d’un dispositif défensif comprenant deux forts du XVIIe siècle à l’entrée de la ria. Lors de son passage à Belle-Île en 1689, Vauban demanda de compléter les retranchements par une batterie de trois pièces au nord de l'anse, batterie attestée à la fin du XVIIe siècle et mentionnée en 1705. En 1747 elle était armée de trois canons de 12 livres ; le 22 avril 1761 elle fut détruite par des tirs de bateaux anglais lors du débarquement à Port Andro. Les retranchements en maçonnerie qui barrent les deux vallons furent achevés dans les années 1770 ; la batterie disposait alors d’un magasin à poudre et d’un corps de garde. Elle fut restaurée en 1797 ; en 1803 et en 1813 elle n’était armée que d’une pièce de 8 livres, puis elle reçut deux canons en 1824. La Commission mixte d'armement des côtes de 1841 décida de supprimer la batterie, tout en prévoyant l'installation d'un poste de garde-côte occupé par trente hommes appuyés par une pièce d'artillerie de montagne. Le corps de garde crénelé, de type modèle 1846 n°3, affecté à ce poste fut construit en 1860-1861 ; cet ouvrage a conservé la lisibilité de ses structures d'origine malgré l'adjonction d'une toiture lors de son aménagement en habitation. Le poste de garde-côtes ne fut pas retenu par la commission de défense des côtes en 1874 ; le corps de garde fut déclassé par la loi du 27 mai 1889, remis aux Domaines en juin 1890 et vendu le 11 septembre 1891. Il fut ensuite acquis par le notable bellîlois Émile Cazalet puis, en 1895, cédé à la famille Malécot qui l’aménagea en résidence secondaire. Occupé par l’armée allemande en 1940, le corps de garde fut laissé en ruine à la libération en mai 1945 ; il a été restauré dans les années 1950 par la famille Malécot, qui en est toujours propriétaire et le propose à la location saisonnière. Le réduit de Port Maria est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 2000. La cheminée en pierre ornée de deux atlantes, rapportée du château de Rimaison à Bieuzy-les-Eaux et intégrée au réduit, est classée au titre des monuments historiques depuis le 7 janvier 1953.

Liens externes