Origine et histoire du Refuge de l'abbaye
L’abbaye de Saint-André-aux-Bois, située à Gouy-Saint-André sur le plateau interfluve Canche–Authie dans le Pas-de-Calais, est un ancien monastère de l’ordre des Prémontrés fondé au XIIe siècle, la fondation étant datée de 1153 et la communauté rattachée à l’abbaye de Dommartin. Pendant environ un siècle, à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle, les moines se sont consacrés à d’importants défrichements pour rendre les terres cultivables. Les conflits des XVIe et XVIIe siècles provoquèrent plusieurs incendies dans l’ensemble monastique. À partir de 1751, l’abbaye fut reconstruite, puis de nouveau pillée et saccagée lors de la Révolution française. Les bâtiments de ferme, édifiés à partir de 1752, constituent aujourd’hui les seuls vestiges clairement identifiables de l’abbaye. Les façades et les toitures des communs de l’ancienne abbaye (à l’exclusion de la chapelle), cadastrés A 252, ont été inscrits au titre des Monuments historiques par arrêté du 28 janvier 1970. L’abbaye elle‑même n’est plus visible aujourd’hui. Parmi les abbés connus figurent Anscher (1130-1168), Hugues (1168-1178), Gosselin (1179-1199), Robert (1199-1208), Guy (1208-1214), Senault (1214-1217), Tesson (1217-1230), Jean de Resne (1232-1242), Hugues de Fruges (1242-1256), Eustache (1257-1270), Selles (1270-1283), Raoul (1283-1292), Thomas (1293-1301), Guillaume de Tortefonfaine (1301-1314), Jehan d'Embry (1314-1328), Pierre Grenier (1328-1351), Jehan de Montfélon (1351-1374), Jehan de Forestel (1374-1394), Jehan Leclercq (1394-1407), Guillaume du Bus (1407-1417) et Enguerran de Fruges (1417-1440).