Rempart gallo-romain d'Évreux dans l'Eure

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Remparts gallo-romains

Rempart gallo-romain d'Évreux

  • Allée des Soupirs
  • 27000 Évreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Rempart gallo-romain dÉvreux
Crédit photo : X-Javier - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété du département ; propriété de la commune

Période

Gallo-romain, 1ère moitié IVe siècle

Patrimoine classé

Restes des remparts gallo-romains (cad. I 446, 463, 464, 467) : classement par arrêté du 7 août 1941 - Vestiges de l'enceinte gallo-romaine du Bas-empire (cad. XD 174, 175 (1 et 5, rue de la Petite-Cité) , XH 35, 36, 38 (rue Charles-Corbeau et allée des Soupirs) , XM 64, 66 (rue Charles-Corbeau et rue de l'Horloge) ) : classement par arrêté du 29 octobre 1984 - Rempart, en totalité, à l'exclusion des parties déjà classées (cad. XH 41 ; XM 64, 66, 14, 76, 73, 72, 71 ; XD 1, 15, 170, 17, 18, 195, 172, 173, 176, 44) : inscription par arrêté du 25 novembre 1996

Origine et histoire du rempart gallo-romain

Le rempart gallo-romain d’Évreux, construit entre la fin du IIIe et le milieu du IVe siècle, forme un quadrilatère irrégulier d'environ neuf hectares et s'étend sur 1 145 mètres. Il est situé dans le centre historique d'Évreux, dans le département de l'Eure en Normandie, et protégeait une partie de la ville alors appelée Mediolanum Aulercorum, chef-lieu de la civitas des Aulerques Éburovices. Édifié dans un contexte de difficultés militaires au sein de l'Empire romain, il est encore largement visible, notamment sur ses faces méridionale et occidentale, et a fait l'objet de fouilles archéologiques dès le XIXe siècle. Différentes portions du rempart sont classées au titre des monuments historiques (arrêtés de 1941 et 1984) et les parties non classées ont été inscrites en 1996. Certaines sections servent de base à des constructions postérieures ou restent à l'air libre depuis la fin de l'Antiquité ; un pan de mur est visible au pied de la cathédrale le long de l'Iton et un autre constitue un mur de sous-sol du musée situé de l'autre côté de la rivière. Le tracé de la fortification suit la fosse et le ruisseau de l'Espringale jusqu'à la tour éponyme, remonte le long de l'allée des Soupirs vers le château et la place de la Mairie, rejoint la porte de Rouen au niveau de la tour de l'Horloge, longe la promenade de l'Iton pour atteindre la porte de Notre-Dame près de la cathédrale, puis contourne les bâtiments de l'évêché au niveau du miroir d'eau. Le parement extérieur de la courtine dans l'angle sud-ouest, réfection des années 1950, s'est partiellement effondré le 21 avril 2021. L'angle sud-ouest reprend le tracé de deux rues antiques qui se croisaient à angle droit. Le rempart emploie de nombreux éléments de récupération — fûts de colonnes, blocs sculptés, chapiteaux — incorporés dans ses fondations et ses premières assises, avec des blocs calcaires irrégulièrement agencés en pseudo-isodome. La superstructure combine un blocage mixte de silex et de moellons calcaires et un parement en strates de moellons réguliers, interrompu à intervalles par des chaînages en tuiles ou briques ; cet appareillage, qualifiable d'opus mixtum (opus testaceum et opus caementicium), est courant en Gaule à l'Antiquité tardive. Les pans conservés de la courtine atteignent 5,10 m au-dessus des fondations et sa base mesure 3,80 m de large, avec un léger retrait progressif du côté extérieur pour améliorer la stabilité. L'existence d'un chemin de ronde intérieur est probable mais non vérifiable en l'absence d'élévation suffisante ; sa largeur éventuelle aurait pu être d'environ 1,50 m et la présence éventuelle d'un crénelage ne peut être attestée. Trois portes (nord, nord-est et sud-ouest) et une poterne sont pressenties, tandis qu'aucune tour n'est attribuée à la courtine du Bas-Empire ; les rares vestiges de tours se rattachent à une première fortification inachevée. Devant la courtine, un glacis de 40 m de large est conservé ; un fossé est attesté au Moyen Âge pour protéger les faces sud et est, les autres faces étant naturellement protégées par l'Iton. À l'intérieur, un agger longiligne, talus accumulé au pied de la courtine, mesure environ quatre mètres de haut pour une largeur de 7 à 14 m ; il a été édifié en même temps que la courtine ou dans les cinquante années qui ont suivi, et sa forte pente aurait nécessité des échelles ou des escaliers dont aucune trace n'a été identifiée. La fonction de cet agger n'est pas définie de façon certaine à Évreux, elle pourrait correspondre à un renforcement contre la sape.

Liens externes