Remparts gallo-romains de Saint-Bertrand-de-Comminges en Haute-Garonne

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Remparts gallo-romains

Remparts gallo-romains de Saint-Bertrand-de-Comminges

  • 158 La ville
  • 31510 Saint-Bertrand-de-Comminges
Remparts gallo-romains de Saint-Bertrand-de-Comminges
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Remparts gallo-romains de Saint-Bertrand-de-Comminges
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Remparts gallo-romains (anciens) : partie sur voirie communale (cad. B 471) : inscription par arrêté du 13 décembre 1956

Origine et histoire des remparts gallo-romains

La ville haute, au sommet de la butte, est entourée d’un mur d’enceinte percé de trois portes, dont au moins une partie remonte à la période gallo-romaine. Le rempart se compose de trois niveaux distincts : la base, un blocage irrégulier de pierres sèches posé directement sur le rocher ; le niveau intermédiaire, constitué de moellons parfaitement équarris, hourdés et disposés en assises régulières parallèles à la pente ; et le niveau supérieur, fait de moellons moins bien taillés mêlés de cailloux roulés. La zone intermédiaire est attribuée à l’époque gallo-romaine. La partie inférieure est traversée par des déversoirs rectangulaires. À certains endroits, la maçonnerie est remplacée par des panneaux comprenant des assises de briques régulièrement espacées de quatre rangs de moellons ; ces aménagements correspondent soit à des réparations après un siège, soit à une remise en état défensive après une longue période de paix. Grégoire de Tours mentionne le rempart et ses portes dans son récit du siège de la ville en 585 par le roi Gontran contre l’usurpateur Gondovald. Les fouilles menées entre 1993 et 2001 dans le cadre d’un projet dirigé par Simon Esmonde Cleary et Jason Wood ont précisé la fourchette chronologique de construction de ces fortifications. Le blocage des murs contient de nombreux remplois architecturaux qui semblent provenir du démontage de bâtiments de la ville antique à la fin du IVe siècle, et des sondages ont mis au jour des traces d’occupation de la fin du IVe siècle antérieures aux fondations des murs. Des constructions ont été accolées aux maçonneries par la suite et l’occupation de la ville haute augmente pour la période du Ve au VIIe siècle. Les fouilles n’ont toutefois pas mis en évidence une destruction liée au siège de 585 ; les défenseurs auraient plutôt procédé à une surélévation du rempart. La construction du rempart serait contemporaine de l’installation des Wisigoths dans le sud de la Gaule au début du Ve siècle, sans qu’il soit possible d’établir un lien direct entre ces événements. Les trois accès, Cabirole, Majoue et Lhérisson, sont attestés dès le XIIIe siècle, mais seule la porte Majoue paraît réutiliser l’emplacement d’une porte antique. Des comptes montrent que le rempart conservait une fonction défensive au XVIIe siècle, et la porte Cabirole a été remaniée lors de l’aménagement au XVIIIe siècle d’une nouvelle route longeant le rempart au nord. Bertrand Sapène a réalisé des sondages en 1942, 1957, 1969 et 1967 le long de la portion ouest, à l’emplacement d’un parking actuel, et au revers de la portion nord. En 1956 seule la portion nord, la plus complète et la plus visible, a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 13 décembre 1956 ; après les recherches d’Esmonde Cleary et Wood, une seconde inscription, couvrant la totalité du site archéologique, a été prononcée le 6 juillet 1998.

Liens externes