Restaurant Le Rocher de Cancale à Paris à Paris 2ème dans Paris 2ème

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Propriété d'une société privée ; propriété privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Restaurant

Le Rocher de Cancale est un restaurant parisien aujourd'hui situé au n°78 de la rue Montorgueil (2e arrondissement). Un premier établissement portant ce nom ouvrit au début du XIXe siècle au coin des rues Montorgueil et Greneta, puis ferma autour de 1845-1846. Ce premier Rocher de Cancale fut créé sous le Consulat par Alexis Balaine, ancien vendeur d'huîtres des Halles, en association avec Madame Beauvais, sur le site d'un cabaret vétuste. Spécialiste des huîtres, il tirait parti de la réputation de la rue Montorgueil comme lieu de consommation de ces coquillages. En 1805, on consommait à Paris 28 000 paniers appelés « cloyères », chacun renfermant 50 douzaines, soit 600 huîtres, pour un total annuel proche de 17 millions de mollusques. L'établissement apparaît dans de nombreux textes du XIXe siècle : Balzac y place plusieurs de ses personnages et le cite dans Le Cabinet des Antiques, La Muse du département, Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes et d'autres œuvres ; il figure aussi dans Gamiani d'Alfred de Musset. Balaine vendit l'affaire à la fin du Premier Empire à un certain Borel pour 70 000 francs. Ancien maître d'hôtel de Jean‑Pierre de Montalivet et formé à la cuisine de l'Ancien Régime, Borel entretint durant près de trente ans une maison de très haut niveau, avec une cave remarquable et une cuisine exigeante. Sous le règne de Louis‑Philippe, le Rocher de Cancale déclina face à la concurrence de maisons nouvelles et plus diversifiées, et il ferma en 1846 ; son successeur Pierre Frédéric Borrel fit faillite. Le nom fut toutefois repris aussitôt : un établissement portant le même nom s'implanta rue Richelieu, puis le Rocher de Cancale revint côté pair de la rue Montorgueil, au n°78, grâce à M. Pécune. L'actuel restaurant occupe un immeuble du XVIIe siècle ; son décor intérieur évoque le début du XIXe siècle, et la devanture mêle bois et plâtre. Au premier étage subsistent des panneaux peints attribués à Gavarni. Le Rocher de Cancale est considéré comme l'un des plus anciens restaurants de Paris, aux côtés du Grand Véfour et du Doyen. En 1806 s'y tenaient les « dîners du Vaudeville » organisés par le Caveau, dont la devise était « Rions, chantons, aimons, buvons Voilà toute notre morale ». Le bâtiment est classé au titre des monuments historiques depuis le 3 mars 1997. Un établissement homonyme est également attesté à Bruxelles en 1874.

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