Origine et histoire de la tour de Saint-Alvere
Le château de Sainte-Alvère, parfois appelé château de Lostanges, est implanté à Sainte-Alvère dans la commune de Val de Louyre et Caudeau (Dordogne, Nouvelle-Aquitaine). Le premier seigneur connu est Pierre de Limeuil, mentionné en 1284, et le domaine passa en 1448 à la famille de Lostanges, qui en resta propriétaire jusqu'à la Révolution. Restauré entièrement en 1780, le château fut rasé quelques années plus tard ; la plupart de l’édifice est dite avoir été démolie en 1795 sur ordre de Joseph Lakanal, représentant en mission en Dordogne. Les restes de la tour de Saint-Alvère sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 22 août 1949.
De l’ensemble castral et de son enceinte subsistent plusieurs vestiges. La tour maîtresse, seul élément du château proprement dit, est une tour circulaire d’environ 18 mètres de haut et 8,8 mètres de diamètre, répartie sur quatre niveaux ; souvent qualifiée de donjon, il s’agit toutefois d’une tour plus modeste de la fin du XVe siècle, munie d’archères-canonnières et non de la « grosse tour » du XIIIe siècle. Le châtelet d’entrée, porte-tour d’environ 15 mètres de haut, permettait l’accès par un pont-levis ; il est actuellement en cours de restauration. À l’enceinte se rattachent plusieurs autres tours : la tour des Dames au nord-ouest, la tour de la Gendarmerie au nord — dont le rez-de-chaussée présente un plan en fer à cheval — et la tour nord-est, également de plan en fer à cheval aplati au saillant et couverte d’une toiture à la Mansart qui pourrait remonter au XVIIe siècle. Non loin de l’angle sud-est de l’enceinte se situe un pigeonnier, une tourelle percée de plusieurs boulins.