Ruines de l'Abbaye Notre-Dame de Boschaud à Villars en Dordogne

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Abbaye Notre-Dame

L'abbaye Notre‑Dame de Boschaud, située sur la commune de Villars en Dordogne, doit son nom au latin Bosco Cavo, « bois creux ». Elle trouve son origine dans une communauté d'ermites qui se regroupa en vie monastique et doit son établissement à l'abbaye voisine de La Peyrouse, elle‑même fondée en 1153 et qui dota Boschaud d'une part de ses revenus. Après la mort de Géraud de Salles en 1120, les évêques invitèrent ces communautés à s'affilier à l'ordre cistercien ; Boschaud choisit toutefois d'attendre plusieurs décennies avant de se rattacher officiellement, le 20 janvier 1163, à l'abbaye Notre‑Dame‑de‑Ré (filiation de Pontigny). Pendant les guerres de Religion, l'abbaye subit d'importantes destructions et perdit tous ses documents (cartulaire, terrier, inventaire de biens), si bien que son histoire reste fragmentaire. Une restauration eut lieu au XVIIe siècle, portant notamment sur la chapelle et le dortoir, et la vie conventuelle se concentra alors dans la partie orientale des bâtiments claustraux, réaménagée pour une petite communauté. La Révolution porta le coup de grâce : en 1790 les révolutionnaires fermèrent l'abbaye où ne vivait plus qu'un moine, et le site tomba progressivement en ruine. Le site présente quelques particularités techniques et topographiques : contrairement à l'usage cistercien, il n'est pas implanté au bord d'un cours d'eau et ne reçoit son eau que par des puits. Les vestiges principaux datent du XIIe siècle et comprennent l'église et le bâtiment oriental du cloître disparu. L'église suit un plan cistercien traditionnel — nef unique de quatre travées à l'origine dont deux subsistent, choeur circulaire, transept — chaque bras du transept ouvrant à l'est sur l'absidiole d'une chapelle ; la nef est voûtée suivant le mode local, par des coupoles sur pendentifs. Le bâtiment conventuel qui bordait le cloître à l'est conserve l'escalier d'accès au dortoir, adjonction du XVIIe siècle, et une vaste salle partiellement compartimentée par un mur postérieur. Le cloître roman reste mal connu ; au XVIIe siècle ses galeries étaient simplement charpentées et couvertes de tuiles, et l'une d'elles s'écroula en 1680. Classées au titre des monuments historiques le 12 septembre 1950, les ruines furent rachetées par l'État en 1967 puis transférées à la commune de Villars le 1er juin 2007 ; depuis les années 2010 la gestion du site est soutenue par l'association Festivillars, qui y organise expositions et concerts.

Liens externes

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