Ruines de l'ancien prieuré royal de Saint-Magloire à Léhon en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise gothique

Ruines de l'ancien prieuré royal de Saint-Magloire

  • 4 Rue de l'Abbaye
  • 22100 Léhon
Abbaye Saint-Magloire de Léhon
Ruines de lancien prieuré royal de Saint-Magloire
Ruines de lancien prieuré royal de Saint-Magloire
Ruines de lancien prieuré royal de Saint-Magloire
Ruines de lancien prieuré royal de Saint-Magloire
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Ruines de lancien prieuré royal de Saint-Magloire
Crédit photo : Guillaume CABIOC'H - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'église, la sacristie et la porte de l'ancienne église située dans le cimetière ; le bâtiment à l'Ouest affecté à l'Ecole des filles ; le réfectoire et le bâtiment à l'Est du cloître : classement par liste de 1875 et par arrêté du 30 septembre 1931

Origine et histoire de l'Abbaye Saint-Magloire

L'ancien prieuré royal de Saint‑Magloire, à Léhon (Côtes‑d'Armor), est un ensemble ruiné qui conserve des vestiges couvrant du XIIe au XVIIe siècle et des aménagements modernes issus de restaurations du XIXe siècle. On y reconnaît notamment un cloître refait à la fin du XVIIe siècle par les mauristes, une tour dite « prison », un portail occidental daté de la fin du XIIe siècle, une porte du XIVe siècle donnant sur le cloître, des enfeux du XIVe siècle dans l'église et la chapelle sépulcrale des Beaumanoir du XIVe siècle. Des fragments de vitraux du XIVe siècle représentent la Crucifixion avec la Vierge et saint Jean, saint Magloire bénissant et des donateurs agenouillés ; plusieurs d'entre eux ont été partiellement restaurés et certains sont conservés dans la chapelle devenue sacristie. La sacristie abrite des chapiteaux sculptés bien conservés, et la base d'un meneau de fenêtre porte l'image d'un moine lisant son bréviaire.

D'après Les Vies de saint Magloire étudiées par La Borderie, un premier sanctuaire en bois aurait été élevé au IXe siècle ; l'arrivée des reliques aurait provoqué la reconstruction en pierre, peut‑être avec des matériaux prélevés d'un temple gallo‑romain. Ce sanctuaire primitif aurait été détruit lors des invasions normandes vers 920–930, les moines s'étant réfugiés à Paris où ils fondèrent une communauté devenue maison mère. Les moines revenus au XIe siècle reconstruisirent le lieu, mais des traces de ces premiers édifices n'ont pas été conservées. L'église actuelle, bâtie vers 1190–1210, est vraisemblablement édifiée sur des fondations antérieures et présente des fondations qui remontent à la fin du XIIe et aux premières décennies du XIIIe siècle.

Au cours du XIVe et du XVe siècle, des remaniements importants furent effectués, notamment l'adjonction de la chapelle des Beaumanoir, la modification du chœur et le percement d'enfeux dans la nef. L'église, de plan rectangulaire à vaisseau unique, conserve une nef voûtée d'ogives dont les voûtes ont été refaites au XIXe siècle ; le chevet plat fut remanié aux XIVe ou XVe siècles et percé d'une grande baie en 1490. Les dimensions intérieures mentionnées indiquent une longueur d'environ 38 mètres, une largeur de 10 mètres et une hauteur sous clé de voûte de 28 mètres ; la nef est divisée en travées couvertes de voûtes bombées et éclairée par hautes lancettes.

L'abbaye, d'origine bénédictine et traditionnellement attribuée au IXe siècle sous l'égide de Nominoë, fut rattachée à la maison mère de Paris puis à Marmoutier ; elle devint prieuré royal et connut une prospérité foncière aux XIIe et XIIIe siècles. Au fil des siècles, la communauté exerça des droits seigneuriaux, reçut des donations et administra de nombreuses terres et dîmes, mais connut aussi périodes de pillage et de déclin liés aux conflits régionaux.

À la Révolution, le prieuré fut vendu comme bien national en 1792 et connut plusieurs usages industriels et commerciaux au XIXe siècle (brasserie, manufacture de toiles, filature). La restauration de l'église et de plusieurs bâtiments conventuels débuta en 1885 sous l'impulsion de l'abbé Fouéré‑Macé ; les travaux, entrepris avec le concours des frères de Saint‑Jean de Dieu, se prolongèrent jusqu'en 1897 et comprirent la reconstruction de la voûte à partir de nombreux fragments anciens, la reprise des couvertures et charpentes et l'édification d'un clocher moderne le long du mur sud. Les bâtiments conventuels furent restaurés plus tard, à partir de 1956, et des interventions des monuments historiques eurent lieu entre 1987 et 1991.

L'église abbatiale, la sacristie, la porte du cimetière, le bâtiment à l'ouest affecté à l'école des filles, le réfectoire et le bâtiment est du cloître sont protégés au titre des monuments historiques depuis 1931, après avoir déjà été inscrits par la liste de 1875. Le cloître de plan approximatif 26,20 × 20,40 mètres abrite aujourd'hui un musée qui conserve notamment des chapiteaux romans et des objets liés à la dévotion locale, tandis que le grand bâtiment conventuel et les dépendances accueillent des usages publics et privés.

Le mobilier funéraire est important : huit gisants, dont plusieurs issus de la chapelle des Beaumanoir, sont conservés dans la nef et ont été classés en 1976 ; la cuve baptismale monolithe du XIIIe siècle, issue de l'ancienne église Notre‑Dame, est aujourd'hui utilisée comme bénitier. Le trésor de l'abbaye comprend un reliquaire contenant des ossements attribués à saint Magloire, une statue de saint Magloire du XIVe siècle et des textiles liturgiques des XVIIe–XVIIIe siècles, objets classés au titre des monuments historiques. Enfin, la mémoire du lieu mêle textes hagiographiques, documents d'archives et traditions locales, dont la légende de l'enlèvement des reliques qui inspira l'implantation du sanctuaire.

Liens externes