Ruines de la chapelle Saint-Martin à Saint-Victor-la-Coste dans le Gard

Ruines de la chapelle Saint-Martin

  • 30290 Saint-Victor-la-Coste
Ruines de la chapelle Saint-Martin
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Ruines de la chapelle Saint-Martin
Ruines de la chapelle Saint-Martin
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Martin (ruines) (cad. AC 1) : classement par arrêté du 23 octobre 1980

Origine et histoire

La chapelle Saint-Martin, chapelle romane en ruines, se situe à Saint-Victor-la-Coste dans le Gard, en région Occitanie, au nord-ouest du village, dressée dans la plaine près d'une source et d'un lavoir le long de la route départementale D145 qui relie Connaux à Saint-Laurent-des-Arbres. Le site occupe vraisemblablement l'emplacement d'un ancien temple païen installé le long d'une voie romaine : une stèle funéraire romaine réemployée dans le soubassement du pilier droit sous le clocher témoigne de cette origine. Des sondages ont mis en évidence une nécropole autour de la chapelle et, d'après le type des sépultures, une agglomération existait à Saint-Martin aux XIe et XIIe siècles. La chapelle actuelle remonte aux XIe–XIIe siècles ; sa construction a été engagée aux alentours de 1050, alors qu'un marché régional se tenait sur le site. Le transfert de ce marché à Bagnols en 1223, ordonné par le roi Louis VIII qui fit aussi démolir le château du comte de Sabran dominant le village, a entraîné le déclin et l'abandon progressif du lieu. Le prieuré est mentionné sous diverses appellations (Ad Sanctum Victorem en 1220, Sanctus-Victor de Costa en 1384, Prieuré Sainct-Victor de la Coste en 1620) ; il dépendait de la viguerie de Bagnols et du diocèse d'Uzès et était uni au chapitre cathédral d'Uzès, dont le prévôt exerçait la collature. Classée au titre des monuments historiques depuis le 23 octobre 1980, la chapelle appartient aujourd'hui à la commune. Il ne subsiste de l'édifice que les ruines du chevet et du clocher, le plan d'ensemble étant indéterminé. Le clocher présente trois niveaux, chacun en retrait par rapport au précédent et séparé par un cordon de pierre biseauté ; l'étage inférieur est en moellons avec un chaînage d'angle au sud-est, une petite fenêtre aux piédroits harpés et un linteau monolithe, ainsi que des trous de boulin, tandis que les étages supérieurs sont en pierre de taille et chaque face est percée d'une baie en plein cintre à double archivolte avec impostes saillantes. Le chevet est formé d'une petite abside semi-circulaire en moellons, dépourvue de toiture et percée d'une fenêtre axiale et d'une fenêtre méridionale fortement endommagées ; on y retrouvet également des trous de boulin. À l'intérieur, l'édifice, en ruines et sans dallage, conserve les restes d'une abside flanquée de trois absidioles logées dans l'épaisseur du mur ; chacune est voûtée en cul-de-four en pierre de taille reposant sur une corniche moulurée. Les arcs d'ouverture des absidioles retombent sur des chapiteaux sculptés qui couronnaient des colonnes dont seules les bases subsistent, et l'abside principale est couverte d'une voûte en cul-de-four partiellement effondrée, qui s'appuyait sur une corniche moulurée soulignée d'une frise à dents d'engrenage. De part et d'autre de l'entrée du chœur se lisent encore les vestiges de colonnettes engagées et de chapiteaux ; les retombées des absidioles et certaines sculptures présentent des influences d'ordre corinthien, tandis que deux chapiteaux proches de l'entrée supportaient une demi-colonnette d'inspiration ionique qui recevait probablement les retombées de l'arc triomphal.

Liens externes