Construction de la tour 1553 (≈ 1553)
Édification de la tour par les Génois.
1554
Fortification de la tour
Fortification de la tour 1554 (≈ 1554)
Renforcement de la structure par l'amiral Andrea Doria.
Fin du XVIIIe siècle
Conflits et occupations
Conflits et occupations Fin du XVIIIe siècle (≈ 1895)
Série d'attaques et occupations par les Français et les Anglais.
8 mars 1991
Inscription monument historique
Inscription monument historique 8 mars 1991 (≈ 1991)
La tour est inscrite au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Tour de la Mortella (ruines) (cad. C 279) : inscription par arrêté du 8 mars 1991
Personnages clés
Andrea Doria
Amiral génois responsable de la fortification de la tour en 1554.
Pascal Paoli
A fait tirer sur la tour en 1760.
Horatio Nelson
Amiral anglais ayant demandé à son état-major d'en relever les plans.
Origine et histoire de la Tour génoise
La tour de la Mortella, en corse Torra di Mortella, est une tour génoise en ruines située sur la commune de Saint-Florent, en Haute-Corse, face à l'entrée du golfe de Saint-Florent. Elle a été édifiée en 1553 et fortifiée en 1554 par l'amiral Andrea Doria, lors d'un épisode des Guerres d'Italie parfois désigné comme guerre de Corse. C'est la seule tour du littoral des Agriates à avoir subsisté aux XVIIe et XVIIIe siècles et à parvenir jusqu'à nos jours. En raison de sa position stratégique, les autorités génoises y affectèrent une garnison tournante rémunérée par la Camera et lui confièrent aussi la fonction de poste de douane. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la tour subit une série d'attaques et occupations liées aux conflits entre Français et Anglais. En 1760 Pascal Paoli fit tirer sur la tour ; en 1793 elle fut prise par les Anglais ; reprise par les Français en 1794, elle fut de nouveau attaquée puis occupée par les Anglais. Selon la tradition, l'amiral Nelson aurait demandé à son état‑major d'en relever les plans comme modèle pour la construction de tours sur les côtes de Grande‑Bretagne et d'Irlande. À demi‑ruinée aujourd'hui, la tour circulaire comptait trois niveaux et une terrasse couronnée de mâchicoulis ; le premier niveau abritait une citerne et l'escalier intérieur reliant les étages a disparu. Au‑dessus du cordon, la maçonnerie présente une pente extérieure de 13°, reprise intérieurement de façon parallèle, cette inclinaison correspondant à la voûte qui coiffait le premier niveau. La tour de la Mortella est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 8 mars 1991.