Ruines du château de Miremont à Mauzens-et-Miremont en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Forteresse

Ruines du château de Miremont

  • D47
  • 24260 Mauzens-et-Miremont
Forteresse de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Ruines du château de Miremont
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Château de Miremont (ruines) (cad. AE 96, 97) : inscription par arrêté du 18 mai 1971

Origine et histoire de la Forteresse de Miremont

Le château de Miremont, situé sur un éperon à 1 km du bourg de Mauzens-et-Miremont (Dordogne), est mentionné au début du XIVe siècle. Il domine le bourg castral et les vallées du Manaurie et du Brungidou, d’où son nom (mire : regarder). La châtellenie de Miremont comprenait Miremont, Mauzens, Savignac-de-Miremont, Saint-Cernin-de-Reilhac, Mortemart, Fleurac, Manaurie ainsi que des portions de Rouffignac et de Journiac. Au cours de la guerre de Cent Ans, la seigneurie connut d’importantes péripéties : après la prise de Bergerac le 24 août 1345, la seigneurie de Limeuil fut occupée par des garnisons anglaises et Jean de Galard, baron de Limeuil et de Miremont, fut fait prisonnier à Bergerac. Selon Froissart, Miremont résista trois jours aux Anglais ; la place passa ensuite alternativement aux Français et aux Anglais et Henry de Grosmont, comte de Derby, ordonna la réparation et l’achèvement des remparts. En 1373 le château fut pris par les Anglais et donné par le duc de Lancastre au capitaine du château de Bergerac, Heliot Buada. La Révolution acheva la ruine de l’édifice.

Le plan général est celui d’un quadrilatère irrégulier, installé à l’extrémité d’un plateau séparé par une coupure que défendait le donjon et ses approches. Les parties ouest et sud ont été remaniées au XIVe siècle ; au pied de la tour ouest s’étend une terrasse autrefois protégée par un parapet, qui, formant courtine, se relie à l’angle des murailles par une forte tour renforcée plus tard par un talus ou glacis maçonné. La muraille suit le coteau et, sur ce versant, une seconde enceinte munie de tours carrées assure la défense ; au sud-ouest une petite tour carrée forme un angle saillant et la ligne de rempart revient vers la porte d’entrée, défendue par des terrasses supérieures et un système de murs appuyés sur le donjon. L’accès se faisait par un pont-levis menant à un couloir voûté formant un angle droit et défendu par une porte à ses extrémités. À l’intérieur, des constructions adossées aux murs d’enceinte organisaient une vaste esplanade divisée en deux parties.

Sur le plan architectural, certains murs présentent un appareil en arête-de-poisson, indice d’une construction ancienne attribuée au XIe siècle, et le donjon roman à contreforts plats relève du XIIe siècle, avec des remaniements à la Renaissance. Plusieurs bâtiments, dont le donjon, comportent des voûtes ; un mur-bouclier protège le donjon. On signale un angle endommagé par les travaux de la ligne de chemin de fer et des fenêtres à meneaux qui ont été murées. La porte voûtée d’accès est encore un élément caractéristique du site.

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