Ruines du prieuré de Saint-Michel-de-Nahuze à Lagrasse dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine religieux Prieuré

Ruines du prieuré de Saint-Michel-de-Nahuze

  • 319 Mirailles
  • 11220 Lagrasse
Prieuré Saint-Michel de Nahuze
Ruines du prieuré de Saint-Michel-de-Nahuze
Ruines du prieuré de Saint-Michel-de-Nahuze
Ruines du prieuré de Saint-Michel-de-Nahuze
Crédit photo : ArnoLagrange - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIe siècle

Patrimoine classé

Prieuré de Saint-Michel-de-Nahuze (ruines) (cad. A 551) : inscription par arrêté du 27 septembre 1948

Origine et histoire du Prieuré Saint-Michel de Nahuze

Le prieuré de Saint-Michel-de-Nahuze, en ruines, se trouve sur les flancs de la montagne d'Alaric dans la commune de Lagrasse (Aude). Le lieu, désigné sous le nom de "Mons Anauza", est cité dès 902 et l'église est mentionnée à partir de 1119 ; le prieuré est qualifié de régulier au XIe siècle. Il s'agissait d'un prieuré non claustral qui, vers 1481, fut uni à l'office de sacristain du monastère de Lagrasse ; selon les sources il dépendait directement de cette abbaye du XIIIe au XVIe siècle et semble ensuite abandonné. Le prévôt résidait aux Ilhes, une demeure fortifiée située au pied de la montagne. Jusqu'aux années 1940, les habitants des villages voisins montaient en pèlerinage au prieuré pour demander la pluie ; la tradition rapporte le chant occitan "San Miquel dona nos d'aiga, barejada amb de vin, mai de vin que d'aiga". L'effondrement du sanctuaire jusqu'à la base empêche de connaître précisément le plan de l'abside, qui devait être semi-circulaire ; ce sanctuaire était précédé d'un chœur voûté en berceau. Le mur du fond de la nef s'est également effondré jusqu'à la base, tandis que deux des trois travées des murs latéraux subsistent ; la nef n'était pas voûtée. À l'extérieur du chœur subsiste l'amorce d'une bande lombarde et, au sud, une épaisse muraille retournée à angle droit marque l'emplacement d'un local qui s'ouvrait sur le chœur par une porte étroite dont les montants sont encore visibles. Du côté nord restent des traces d'autres constructions annexes, certainement moins anciennes. Les ruines ont été inscrites aux monuments historiques par arrêté du 27 septembre 1948 ; l'inscription signale notamment une nef à trois travées, une travée de chœur décorée extérieurement d'une bande lombarde, des corbeaux épannelés et une pierre d'autel en marbre blanc scellée.

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