Origine et histoire des Ruines romaines
Les ruines romaines de Nérac sont les vestiges d'une vaste villa située dans le parc de la Garenne, à Nérac (Lot-et-Garonne). Les éléments mis au jour indiquent une occupation continue du site du Ier au VIe siècle. La villa, décorée de mosaïques, remonte au IVe siècle ; elle comprend de larges espaces de réception qui, selon Clémens, pourraient avoir appartenu à un haut dignitaire ou à un aristocrate. Le bâtiment thermal a été reconstruit en bordure de la Baïse à la fin du IVe siècle, un peu en amont de l'implantation précédente. Le site a été découvert en 1832 et fouillé dans le parc, anciennement dépendance du château, par M. Lespiault, qui s'adjoignit Maximilien Théodore Chrétin pour la surveillance en 1833. Cette même année, Chrétin vendit à la Société archéologique de Toulouse plusieurs inscriptions et bas-reliefs qu'il prétendait avoir découverts ; ces pièces furent d'abord saluées par des personnalités et des savants, puis reconnues comme des faux, aveu que Chrétin fit en 1835. À la suite du procès, malgré les interventions du préfet Haussmann, les fouilles furent abandonnées et les vestiges recouverts. Des travaux effectués sur la route de Nazareth permirent de mettre au jour de nouveaux vestiges, et des dégagements en 1966 et 1970 révélèrent des fragments de mosaïques sur une longueur de 45 mètres. Une partie de ces mosaïques a été déposée à la mairie en 1986 et 1988, et leur démontage a confirmé l'occupation du site le long de la Baïse du Ier au VIe siècle. Certains éléments vendus par Chrétin se trouvent aujourd'hui dans les réserves du Musée Saint-Raymond de Toulouse. Les ruines romaines de Nérac ont été classées au titre des monuments historiques en 1840.