Origine et histoire de la Salle Pleyel
La Salle Pleyel est une salle de concerts située au 252 rue du Faubourg‑Saint‑Honoré, dans le 8e arrondissement de Paris, entre l’avenue Hoche et la place des Ternes, plus directement desservie par la station de métro Ternes. Conçue dans l’esprit Art déco, l’ouvrage a été réalisé de 1924 à 1927 d’après les plans de Jean‑Marcel Auburtin et achevé par André Granet et Jean‑Baptiste Mathon. Le projet visait à rendre la musique accessible au plus grand nombre et comprenait trois auditoriums pensés pour des usages distincts ; Gustave Lyon a conçu une acoustique fondée sur le principe de l’isolation phonique entre ces salles. La façade, en béton partiellement revêtue de pierre, répond à une esthétique sobre et moderne qui se retrouve dans plusieurs éléments intérieurs. Le vestibule a conservé ses menuiseries d’origine, ses luminaires de Baguès et son dallage ; dans la galerie‑foyer subsistent les ferronneries de Raymond Subes, le plafond à caissons et les médaillons sculptés de Le Bourgeois. L’essentiel du décor de la salle Chopin est intact : boiseries en citronnier, balcon et décor de croisillons en stuff témoignent de son usage pour la musique de chambre. Inscrite au titre des monuments historiques depuis le 3 septembre 2002, la salle a connu plusieurs campagnes de rénovation, notamment en 1958, 1981, 1994 et une intervention importante en 2006. Après des travaux conduits en 2015 et 2016, sa capacité est aujourd’hui de 2 036 places assises et de 2 503 places assises/assis‑debout, et l’acoustique a été adaptée pour la musique moderne amplifiée. Jusqu’en 2015 elle accueillait principalement des concerts symphoniques et portait le nom de la manufacture de pianos Pleyel ; de 2006 à 2014 elle a été dirigée par la Cité de la musique, devenue propriétaire en 2009, et a accueilli en résidence l’Orchestre de Paris et l’Orchestre philharmonique de Radio France. Depuis janvier 2015 la concession a été attribuée pour quinze ans au groupe Fimalac et la programmation a été réorientée vers des répertoires amplifiés, la salle n’y proposant plus de concerts de musique classique. Les espaces d’accueil et la rotonde ont été restaurés dans l’esprit Art déco, et une salle d’exposition présente les pianos Pleyel, qui ont longtemps été associés à l’histoire du lieu. La Salle Pleyel reste ainsi un bâtiment emblématique de la vie musicale parisienne du XXe siècle, notable tant pour ses qualités architecturales et décoratives que pour son rôle dans l’histoire des pratiques musicales.
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