Sanctuaire Notre-Dame du Spasme à La Livinière dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Sanctuaire religieux

Sanctuaire Notre-Dame du Spasme à La Livinière

  • 18 Route de Notre Dame
  • 34210 La Livinière
Sanctuaire Notre-Dame du Spasme à La Livinière
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Sanctuaire Notre-Dame du Spasme à La Livinière
Sanctuaire Notre-Dame du Spasme à La Livinière
Crédit photo : GilPe - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Le sanctuaire en totalité, à savoir la chapelle avec son décor et les parcelles correspondantes, y compris celle du jardin de la Vierge avec son décor (cad. AM 81, 82) : inscription par arrêté du 15 février 2006

Origine et histoire du Sanctuaire Notre-Dame du Spasme

La basilique Notre‑Dame du Spasme se situe à La Livinière, dans le département de l'Hérault. De style roman, sa construction primitive remonte au XIIe siècle et l'édifice a été remanié aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Il présente aujourd'hui trois nefs de quatre travées, avec des bas‑côtés voûtés d'arêtes sur trois travées. La basilique et le jardin de la Vierge sont inscrits au titre des Monuments historiques par arrêté du 15 février 2006.

Selon la tradition, Nicolas de La Jugie (1315‑1376), seigneur de La Livinière, aurait fait construire l'édifice pour accueillir une statue de la Vierge venue de Jérusalem. La Vierge y est représentée genoux fléchis, dans une attitude de profonde désolation, rappelant la tradition où Marie, saisie de douleur, voit son Fils sortir du prétoire, ployant sous le poids de la croix, la tête couronnée d'épines et le visage couvert de crachats. Pour cette raison, le sanctuaire est considéré comme une « petite sœur » de l'église Notre‑Dame du Spasme de Jérusalem. La statue d'origine a été volée en 1960 ; celle qui est visible aujourd'hui en est une copie.

Le père de Nicolas, Jacques de La Jugie, avait une dévotion pour Notre‑Dame et son blason était apposé à Notre‑Dame de la Serre de Pépieux, où il allait prier ; le chanoine Joseph Cunnac, dans un ouvrage de 1944, se demandait même si cette chapelle ne lui avait pas appartenu. En 1747, le curé Michel Segonne rédigea un Mémoire historique sur la chapelle et introduisit le nom de Notre‑Dame des Palmes. Durant la Révolution, en 1792, le procureur syndic de Saint‑Pons demanda la fourniture des cloches des églises et la municipalité considéra la chapelle comme une succursale de l'église Saint‑Étienne, refusant sa vente comme bien national ; en 1794 une pétition circula pour demander la conservation de la chapelle dite Notre‑Dame des Palmes.

En 1889, l'abbé Echinier publia un opuscule intitulé Manuel du pèlerin à Notre‑Dame du Spasme, où la chapelle figure aussi sous les noms de Chapelle d'Espaymé et de Notre‑Dame de Pamoison. Le 18 octobre 1893, le Pape Léon XIII déclara le couronnement solennel de la Vierge par les mains de Monseigneur Rouverié de Cabrières, évêque de Montpellier, mettant fin aux questions de dénomination qui opposaient l'appellation de Notre‑Dame des Palmes à des considérations doctrinales. Le sanctuaire a été érigé en basilique mineure le 15 juin 1959, alors que l'abbé André Brégeot était curé ; des habitants, qui étaient enfants de chœur à cette époque, conservent le souvenir de cet événement.

Des études récentes, engagées depuis 2021 sous le titre La Livinière. Contre‑enquêtes, reprennent l'histoire du village et prévoient d'y intégrer une histoire de Notre‑Dame du Spasme. À l'occasion du Jubilé de l'Espérance en 2025, la basilique a été désignée par Norbert Turini, évêque de Montpellier, comme l'une des dix églises jubilaires du diocèse.

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