Scierie Vincent de Sainte-Croix-aux-Mines

Photo de Scierie Vincent de Sainte-Croix-aux-Mines

Crédit photo : Bernard Chenal - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Frise chronologique

XIXe siècle

Époque contemporaine

1900

2000

1920-1925

Construction de la scierie

1945

Reconstruction des ponts

1960

Électrification de la scierie

1990

Fin de l'activité

1996

Inscription monument historique

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Totalité des parties immeubles des bâtiments de la scierie, y compris le massif à demeure de la chaudière ; cheminée ; installations techniques extérieures : voies ferrées, support de la chaine sans fin, site de l'ancien étang de flottage (cad. 32 27) : inscription par arrêté du 9 décembre 1996

Personnages clés


Jean-Baptiste Vincent	Fondateur de la première scierie familiale dans les années 1860.
Augustin Vincent	Dirigeant de la seconde scierie familiale rue du Moulin.
Ariel Vincent	Dernier propriétaire ayant conservé les machines pour présentation aux visiteurs.

Origine et histoire de la Scierie

La scierie Vincent est un monument historique situé au 1a rue Maurice-Burrus à Sainte-Croix-aux-Mines. Construite par la famille Vincent entre 1920 et 1925, elle représente la troisième implantation familiale dans la commune. Équipée dès sa création d'une machine à vapeur de 1893 provenant de l'usine textile Koenig de Sainte-Marie-aux-Mines, l'usine a été la première de la famille à fonctionner uniquement à la vapeur en brûlant la sciure et les délignures. La machine, à double effet et développant 150 CV, a été fabriquée par la Société Alsacienne de Construction Mécanique ; elle était alimentée par une chaudière de type marine de 1907, installée par la société Kuhnle, Kopp & Kausch AG de Frankenthal. Un étang, aujourd’hui comblé, servait au tri et au nettoyage des troncs, qui étaient tirés par chaîne sur trois lignes de sciage. La scierie produisait madriers et poutres, utilisés notamment pour le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines et pour la reconstruction des ponts sur le Rhin en 1945. La vapeur fut définitivement remplacée par l'électricité en 1960. Le propriétaire Ariel Vincent a choisi de conserver les machines pour présenter la chaîne de production aux visiteurs et l'activité a pris fin en 1990 ; l'essentiel de l'outillage est resté en place. Parmi les équipements conservés figurent la pompe, le chariot, la déligneuse, la scie à fagot, la scie à latte, la scie à barre automotrice, le moulin à sciure et la tronçonneuse. Des scieries antérieures exploitées par la famille sont attestées : une première par Jean-Baptiste Vincent dans les années 1860 rue de la Gare, et une seconde dirigée par Augustin Vincent rue du Moulin. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1996 et les outillages d'origine sont également protégés (voir base Palissy).