Origine et histoire du Séminaire
Fondé en 1733 par l'abbé Jean Daguerre, l'ancien séminaire de Larressore, dans les Pyrénées-Atlantiques, fut agrandi et embelli aux XVIIIe et XIXe siècles. Les bâtiments, de facture néo-classique et édifiés jusqu'en 1865, s'organisent autour de deux cours. La chapelle, construite vers 1840-1850 à l'intérieur de l'établissement, présente un décor d'inspiration baroque : les sculptures sont de l'atelier Virebent de Toulouse, les vitraux proviennent de la maison Didron de Paris, et les peintures du chœur sont l'œuvre de Louis Decrept et de Degrand. Une source attribue à Édouard Didron, maître-verrier parisien, la fourniture de sept verrières figurées en 1870. Dès 1739, des élèves venus de tout le Pays basque, nord et sud, vinrent y étudier la philosophie et la théologie, et le collège devint un centre culturel important qui forma de nombreux cadres civils et religieux. Son influence s'étendit aux diocèses de Bayonne, Dax et Oloron-Sainte-Marie. En octobre 1792, les prêtres qui refusèrent de prêter serment durent partir; l'établissement fut racheté par la commune de Larressore et rouvert en 1820. Après la loi de séparation des Églises et de l'État, le petit séminaire devint propriété de l'État le 18 décembre 1906. Pendant la guerre de 1914-1918, il servit d'hôpital auxiliaire n°216, puis il fut transformé en sanatorium départemental. Parmi ses anciens élèves figurent Louis-Édouard Cestac, Jean-Pierre Duvoisin, Martin Duhalde, Jean-Baptiste Elizanburu et Jean Hiriart-Urruty, et plusieurs membres de l'Académie de la langue basque y étudièrent, notamment Jean-Blaise Adema, Jean Élissalde, Jules Moulier, Martin Landerretche et Jean Saint-Pierre. La chapelle a été classée au titre des monuments historiques en 2005, et l'ancien séminaire inscrit la même année.