Sépulture néolithique de Bonnières-sur-Seine dans les Yvelines

Patrimoine classé Sites archéologique Sépulture mégalithique

Sépulture néolithique de Bonnières-sur-Seine

  • 6 Rue des Chenaux
  • 78270 Bonnières-sur-Seine
Propriété de la commune

Période

Néolithique récent

Patrimoine classé

Sépulture néolithique (cad. A 210) : classement par arrêté du 14 novembre 1951

Origine et histoire de la Sépulture néolithique

La sépulture en fosse de Bonnières-sur-Seine, dans les Yvelines, a été découverte en mai 1950 lors du forage d'un puits au centre du village, près de l'église. La découverte fut signalée aux autorités, mais la tombe fut pillée clandestinement : des ossements humains et une trentaine de dalles en furent extraits avant le début des fouilles officielles conduites par Eliane Basse de Menorval. La tombe est classée monument historique depuis 1951. Un petit musée fut d'abord aménagé autour du site, puis la tombe a été intégrée à la construction du centre culturel Louis Jouvet, qui lui consacre une salle.

Installée à 200 mètres de la rive gauche de la Seine et à 20 mètres d'altitude, la sépulture a été creusée dans les alluvions sur une profondeur de 1,60 à 1,80 m selon un axe nord-nord-ouest/sud-sud-est, presque perpendiculaire à la rive. La fosse, oblongue et légèrement sinueuse, mesure 8,30 m de long, 1,40 à 2,10 m de large et 0,75 à 1 m de hauteur. Ses côtés sont bordés de petites dalles verticales en calcaire et la zone d'inhumation, sur environ 7 m de longueur, était dallée de plaquettes calcaires. Les inhumations étaient recouvertes par deux couches superposées de dalles de dimensions petites et moyennes, surmontées d'une troisième couche servant de couverture, située à environ 0,90 m de profondeur par rapport au sol actuel. L'ensemble a pu être renforcé par une structure en bois et les dalles proviennent du calcaire local, extrait dans un rayon de moins de 2 km.

La tombe renfermait les restes d'environ quarante individus : deux douzaines d'adultes, deux ou trois vieillards et une dizaine d'enfants. Les crânes et la plupart des ossements étaient généralement fragmentés ; seuls trois squelettes étaient à peu près bien conservés, dont un placé transversalement dans la fosse. Six ou sept crânes avaient été extraits lors du pillage, mais trente-huit autres ont été relevés pendant la fouille ; ceux-ci étaient souvent isolés, ce qui pourrait indiquer une pratique sélective d'inhumation de certains ossements.

Le mobilier funéraire comprenait des outils et armes en silex — éclats et nucléus, deux grattoirs, quatre lames et six pointes de flèche tranchantes — et des éléments de parure tels que huit dents perforées de renard et de chat sauvage, des dentales, ainsi que des fossiles de gastéropodes et d'oursins. Des traces de foyers ont été observées à 1,45 m de profondeur dans l'angle sud-est de la chambre.

Liens externes