Site archéologique d'Alésia à Alise-Sainte-Reine en Côte-d'or

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Sites archéologique

Site archéologique d'Alésia à Alise-Sainte-Reine

  • Site archéologique majeur d'Alésia
  • 21150 Alise-Sainte-Reine
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Crédit photo : Urban - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une collectivité territoriale

Période

Gallo-romain, Ier siècle, IVe siècle

Patrimoine classé

Les vestiges archéologiques présents sur la section B du plan cadastral d’Alise-Sainte-Reine : Les restes du théâtre gallo-romain au Mont-Auxois (cad. B 78p, 79, 80p, 40p, 469 p) : classement par arrêté du 1er décembre 1908 - Le quartier de huttes gauloises sis au lieu-dit En Curiot au Mont-Auxois (cad. B 635) : classement par arrêté du 9 mai 1914 , déclassé par arrêté du 16 décembre 1953 - Les restes de l'ancienne Alésia au lieu-dit La Combe (cad. B 630, actuel B 81) : classement par arrêté du 12 mai 1924 - Les restes de l'ancienne Alésia comprenant : le temple, le monument à trois absides, le monument à double colonnade, le monument à crypte, l'emplacement du forum, les huttes et foyers gaulois (cad. B 633, 634, 639635, actuel B 77p-78p) : classement par arrêté du 26 janvier 1925 - Les parcelles B 289 à 294 (actuel B 155p-160) au lieudit La Croix-Saint-Charles et B 397 à 399, 400, 426 au lieu-dit En Surelot (actuel B 258p, 197-204) et B 600 à 603 (actuel B 33 et 30) au lieu-dit En Curiot et B 628 (actuel B 40) au lieudit La Combe et B 636 (B 82-84) au lieu-dit Le Cimetière-Saint-Père de la section B du plan cadastral de la commune d'Alise-Sainte-Reine contenant des vestiges archéologiques (cad. B 289 à 294, 397 à 400, 426, 600 à 603, 628, 636) : classement par arrêté du 16 décembre 1953. - Les vestiges archéologiques existant sur un terrain, sis dans la plaine des Laumes, appartenant au syndicat intercommunal à vocation multiple du canton de Venarey-les-Laumes (cad. A 63, 65, 67, 69, 117) : inscription par arrêté du 12 novembre 1992.

Origine et histoire du site archéologique majeur

Situé à Alise-Sainte-Reine, en Côte-d'Or, le site archéologique du Mont-Auxois rassemble l'oppidum gaulois d'Alésia, le lieu du siège de 52 av. J.-C. et la ville gallo-romaine qui lui succède ; plusieurs de ses monuments ont été inscrits ou classés au titre des monuments historiques entre 1908 et 1992. Le site s'inscrit aujourd'hui dans le projet MuséoParc Alésia dont le point d'accueil principal, un bâtiment circulaire conçu par Bernard Tschumi, est devenu depuis juillet 2021 un musée présentant l'histoire du lieu du Néolithique à nos jours. La tradition littéraire, notamment chez Diodore de Sicile, rattache la fondation d'Alésia à la geste d'Héraclès et à son fils Galathès, récit qui relève de la légende et a servi de cadre narratif aux auteurs antiques. Sur le plan archéologique, le plateau et ses abords montrent une fréquentation ancienne : des traces d'occupation néolithique sont repérées sur le mont Auxois et le mont Pennevelle, et le territoire du Haut-Auxois apparaît comme un secteur actif durant l'âge du bronze (2300-800 av. J.-C.). L'oppidum des Mandubiens connaît une occupation protohistorique probable dès le Ve siècle av. J.-C., favorisée par sa position au débouché d'un axe reliant la Méditerranée et Massalia. L'urbanisation celtique d'Alésia reste mal documentée en raison de la recoupe par des niveaux romains, mais le site se développe progressivement en une petite communauté protégée par un rempart de type murus gallicus. Si Diodore qualifie la ville de métropole religieuse de la Celtique, les données archéologiques actuelles n'autorisent pas l'identification sûre d'un réseau de sanctuaires d'ampleur comparable, d'autant que des sanctuaires romains ultérieurs ont partiellement oblitéré les vestiges antérieurs. Sous les niveaux romains du sanctuaire d'Apollon Moritasgus, au lieu-dit La Croix Saint-Charles, les fouilles ont révélé un espace de banquets entouré d'un fossé et comblé de restes alimentaires et d'amphores, daté des environs de 100-80 av. J.-C., tandis que le sanctuaire romain associé, lié aux sources du lieu, a été fouillé au début du XXe siècle puis de 2008 à 2018. Le siège d'Alésia oppose, selon les sources, dix à douze légions romaines accompagnées d'auxiliaires à de vastes forces gauloises rassemblées autour de Vercingétorix ; César établit un dispositif d'encerclement et préfère affamer les assiégés plutôt que lancer un assaut, aboutissant à la reddition des chefs gaulois. Les vestiges mis au jour localement — dizaines de kilomètres de fossés, talus fortifiés coiffés de palissades, tours, pièges, camps, ainsi qu'un mobilier militaire et monétaire varié — correspondent aux dispositifs d'investissement décrits par César et ont, depuis le XIXe siècle, renforcé l'identification du site. Les campagnes de fouilles et d'archéologie aérienne menées du XIXe au XXe siècle, puis les opérations franco-allemandes des années 1991-1997 dirigées par Michel Reddé et Siegmar von Schnurbein, ont confirmé et précisé ces structures ; une partie du mobilier est conservée au MuséoParc Alésia et au Musée d'Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye. Après la conquête, l'oppidum reste occupé et se romanise : la ville gallo-romaine livre un théâtre de 5 000 places, un forum, une basilique civile, des sanctuaires monumentalissés dont celui d'Apollon Moritasgus, et des quartiers artisanaux où se développent bronziers et forgerons sous la protection d'Ucuetis. À son apogée la ville occupe environ six hectares et a pu compter près de 4 000 habitants. L'occupation persiste au moins jusqu'au deuxième tiers du IIIe siècle avant de connaître un recul progressif du tissu urbain lié aux troubles de l'époque ; la ville est finalement abandonnée dans ses formes romaines au Ve siècle, tout en conservant le nom de pagus alisienses dans certaines sources. Le culte chrétien de sainte Reine apparaît dès la fin de l'Antiquité et une basilique est édifiée aux Ve–VIe siècles ; le site décline définitivement au IXe siècle après le transfert des reliques à Flavigny. La redécouverte scientifique d'Alise-Sainte-Reine s'accélère au XIXe siècle sous l'impulsion de Napoléon III, motivée par des indices épigraphiques et par des fouilles qui mettent au jour les lignes romaines ; l'empereur soutient la création d'un musée impérial et la statue de Vercingétorix d'Aimé Millet est érigée en 1865. Au XXe siècle, la Société des Sciences de Semur-en-Auxois puis l'Université de Bourgogne ont assuré des campagnes de fouilles et la conservation des collections ; la documentation ancienne a fait l'objet d'une numérisation entre 2020 et 2023 et les recherches ont été poursuivies par l'UMR ARTHEIS, avec des reprises de fouilles récentes autour du monument d'Ucuetis. Les campagnes conduites de 2008 à 2018 ont remis au jour, au lieu-dit La Croix Saint-Charles, un sanctuaire suburbain à fanum octogonal, portiques, thermes et un réseau d'adduction d'eau alimentant bassins et fontaines, rendant visible la continuité et la superposition des pratiques religieuses et urbaines sur le site. Le parc archéologique conserve et met en valeur des éléments variés : accès fortifiés, quartiers artisanaux et commerçants, rues, sanctuaires, théâtre, forum, monument et salle souterraine d'Ucuetis, thermes, restes de l'habitat et indices du culte chrétien, présentés au visiteur par des panneaux, des reconstitutions et des collections muséales.

Liens externes