Site archéologique de Fourvière dans le Rhône

Site archéologique de Fourvière

  • 69005 Lyon
Site archéologique de Fourvière
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Crédit photo : Jean-Christophe BENOIST - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Les vestiges d'un théâtre romain : classement par arrêté du 5 septembre 1905 - Les vestiges d'un odéon : classement par arrêté du 6 octobre 1905 - Les terrains autour du site archéologique : classement par décret du 21 mai 1933 - Les terrains autour du site archéologique : classement par décret du 23 juillet 1933 - Les terrains autour du site archéologique : classement par décret du 14 décembre 1935

Origine et histoire

L'odéon antique de Lugdunum, adossé à la colline de Fourvière à proximité immédiate du théâtre antique, forme avec celui-ci un couple archéologique rare dans le monde romain. Construit à l'extrême fin du Ier siècle ou au début du IIe, il pouvait accueillir environ 2 500 à 3 000 spectateurs pour des concerts, des lectures publiques ou des réunions de notables. Installé sur le « plat des Minimes », il profite de la pente pour soutenir ses gradins et son axe est décalé d'environ sept degrés par rapport au grand théâtre. L'orchestre repose sur un îlot d'habitat antérieur et l'édifice était desservi par une rue de boutiques avec fontaine et égout ; une placette et une voie séparaient les deux monuments, où l'on a identifié des latrines. À l'extérieur, l'hémicycle présente un diamètre de 73 mètres, la cavea conserve seize rangées de gradins et trois gradins bas entourent l'orchestre de 17 mètres de diamètre, réservés aux notables. La cavea est bordée d'une précinction large de 2,65 m et d'une galerie supérieure aujourd'hui disparue, dont subsiste un terre-plein engazonné large de 3,20 m ; la muraille en demi-cercle qui ceinture l'édifice atteint 6,45 m d'épaisseur et s'élève encore à 8 m, pour une hauteur d'origine estimée à 17 m. Cinq portes d'entrée de quatre mètres de largeur donnaient accès à la cavea depuis un couloir périphérique relié à la rue des boutiques par plusieurs escaliers, dont un grand escalier nord de 4,5 m de large. L'orchestre était séparé de la cavea par un balteus de marbre haut de 86 cm et couvert d'un pavement polychrome en opus sectile réalisé avec des marbres et pierres d'importation. Les matériaux identifiés comprennent des marbres de Carrare de différentes couleurs, le marbre jaune antique de Chemtou, du porphyre vert de Grèce, du porphyre rouge d'Égypte, des brèches de Skyros et de Téos, et des granites et syénites italiens. De la scène il ne reste que la base antérieure du pulpitum et la fosse à rideau ; le pulpitum était décoré de niches et de bas-reliefs et des fragments découverts montrent des motifs de rinceaux peuplés, notamment des Amours vendangeurs. La fosse du rideau mesure 32 m de long, 0,90 m de large et 1,30 m de profondeur ; elle était couverte de dalles percées pour le coulissement des montants de fixation du rideau, et un mur long de 43,25 m soutenait le plancher de scène. L'arrière de l'odéon, orienté vers l'est, domine une esplanade dallée et se prolongeait par un portique long de 89 m et large de 6,50 m, bordé d'un stylobate et doté, selon les fouilleurs, de dix-sept arcades sur deux niveaux. À l'arrière de la scène s'ouvrent trois grandes niches et, de part et d'autre, de vastes salles voûtées dont subsistent les départs, ainsi que des pièces découvertes au nord de l'esplanade. Les fouilles ont mis au jour des fragments de statues et de décor, certains ayant été retrouvés dans un four à chaux médiéval installé sous un escalier tandis que d'autres éléments de sculpture, parfois recollés, sont exposés au musée gallo-romain de Fourvière. L'édifice est progressivement abandonné à la fin du IIIe siècle et au cours du IVe siècle au profit de la ville basse ; ses ruines servent ensuite de carrière de pierres et d'ornements pour des constructions médiévales, la charte de 1192 réservant notamment marbres et choins pour la cathédrale. Les éboulis et remblais recouvrent alors les parties basses du monument, tandis que la colline devient vignoble et que seules émergent les parties hautes, désignées par les actes médiévaux comme Caverna ou grossa massa sarracenorum. À la Renaissance l'intérêt pour ces vestiges renaît et des érudits identifient au XVIe siècle l'armature hémicirculaire comme celle d'un théâtre, tandis que d'autres, à partir de traditions liées aux martyrs de Lyon, interprètent les murs comme un amphithéâtre ; ce débat persista jusque dans le XIXe siècle. Des découvertes ponctuelles au XIXe siècle, dont des murs concentriques et des voûtes, relancent les hypothèses contradictoires, et la préconisation d'acquisitions foncières permet finalement d'organiser des fouilles systématiques. Un chantier archéologique d'ampleur commence en 1933 avec la mise en place d'un atelier municipal des fouilles ; il met au jour un grand théâtre et, plus petit, l'odéon, réfutant l'hypothèse d'un amphithéâtre unique sur la colline. Les dégagements de l'odéon, dirigés par Pierre Wuilleumier de 1941 à 1946, incluent la démolition d'éléments modernes installés sur l'édifice, puis une seconde phase conduite par Amable Audin de 1953 à 1958 dégage les abords et la façade arrière enfouie sous plus de huit mètres de remblais. Les opérations révèlent un escalier reliant l'orchestre à l'esplanade, de nombreux fragments décoratifs, des dédicaces et des restes de statues, tandis que des sondages menés en 1991, 1994 et 2002 précisent le niveau du sol antique et la préexistence de l'esplanade. Les vestiges classés au titre des monuments historiques au début du XXe siècle ont servi de base à la création, en 1975, d'un parc archéologique associé au musée gallo-romain, qui présente des maquettes et expose des sculptures retrouvées sur le site. L'odéon, remis en valeur, accueille à nouveau des spectacles dans le cadre du festival des Nuits de Fourvière et est desservi par la station de funiculaire Minimes - Théâtres Romains.

Liens externes