Site archéologique de la grotte du Cuzoul des Brasconnies à Blars dans le Lot

Patrimoine classé Vestiges préhistoriques Grotte Grotte préhistorique

Site archéologique de la grotte du Cuzoul des Brasconnies

  • D17
  • 46330 Blars
Propriété privée

Période

Age du fer

Patrimoine classé

Parcelles A 128 et 129 : inscription par arrêté du 14 avril 1994

Origine et histoire de la Grotte du Cuzoul des Brasconnies

La grotte du Cuzoul des Brasconnies est un site préhistorique situé sur la commune de Blars, dans le Lot ; elle appartient à un propriétaire privé et n'est pas ouverte au public. Connue dès 1831 par Jacques-Antoine Delpon, elle a fait l'objet de plusieurs explorations, notamment par Édouard-Alfred Martel en septembre 1890 et par Armand Viré en 1897, au cours desquelles figuraient parmi les visiteurs le comte Joachim Murat, la comtesse Georgina Murat, le chanoine Edmond Albe et Raymond Pons. Des fouilles ont été entreprises à partir du 14 juillet 1923 par Armand Viré, la comtesse Georgina Murat, Jean Lebaudy, son épouse et Joseph Algrain. Le docteur Cadiergues, de Lacapelle-Marival, a mené des sondages ultérieurs et découvert deux petits fragments de poterie portant des inscriptions attribuées au monde préhistorique et protohistorique. En 1963, des membres du Spéléo-club de Saint-Céré ont mis au jour des traces de peinture pariétale ; cette découverte, d'abord accueillie avec scepticisme en raison des fouilles antérieures, a été confirmée par des observations complémentaires. La proximité de la grotte du Pech Merle a conduit à rattacher le Cuzoul des Brasconnies aux grottes ornées de la vallée du Célé. Le site a été inscrit au titre des monuments historiques le 14 avril 1994.

L'entrée se trouve près de la ferme des Brasconies, à environ 300 mètres d'altitude, sur le bord d'un plateau dominant une petite vallée sèche. L'accès débute par un entonnoir d'érosion d'une trentaine de mètres de longueur et d'environ quinze mètres de profondeur, suivi d'un couloir étroit qui conduit à une antichambre. Une galerie très basse relie cette antichambre à une grande salle que Viré a nommée salle Georgina en 1897 ; de cette salle part un puits vertical menant à une salle inférieure dite salle Rupin.

L'antichambre et la salle Georgina ont été occupées par les Gaulois : les fouilles ont révélé un sol tapissé de tessons de poterie et une pointe de lance en fer. Les éléments recueillis lors de la campagne de 1923 ont permis de situer cette occupation dans la période de Hallstatt, entre 900 et 500 avant J.-C. Les peintures découvertes en 1963 ont fait l'objet d'interprétations divergentes : Michel Lorblanchet les a datées du Paléolithique supérieur, tandis que l'abbé Glory les rattachait à l'Âge des métaux, sans doute au Hallstattien. Ces divergences illustrent l'intérêt archéologique du site et la complexité de son interprétation.

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