Site archéologique de Lattara à Lattes dans l'Hérault

Patrimoine classé Sites archéologique Patrimoine Celtique

Site archéologique de Lattara à Lattes

  • 545 Route de Pérols
  • 34970 Lattes
Site archéologique de Lattara à Lattes
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Crédit photo : Arnaud Fafournoux - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété du département ; propriété de la commune

Période

Protohistoire, Antiquité

Patrimoine classé

Le site archéologique en totalité (cad. DZ 1, 2, 25, 77, 79, 96 à 98) : inscription par arrêté du 28 février 2003

Origine et histoire du site archéologique majeur

Site urbain et portuaire majeur de l’Antiquité méditerranéenne, Lattara a connu une occupation du VIe siècle av. J.-C. au IIe siècle de notre ère ; il se situe sur la commune de Lattes, dans l’Hérault, et abrite le musée archéologique de Lattes. Les auteurs latins Pomponius Mela, Pline l’Ancien et l’Anonyme de Ravenne mentionnent la cité. Le nom ancien Latera, d’origine gauloise, associe are (« devant, près de ») et latis (« marais, fleuve »), signifiant ainsi la ville « du fleuve et du marais ». Implantée à 5 km au sud de l’actuelle Montpellier, Lattara occupait un milieu lagunaire en contact direct avec des étangs littoraux alors bien plus étendus ; le delta du Lez comprenait trois bras entre lesquels se sont développés l’habitat protohistorique et romain, tandis que les nécropoles se répartissent vers l’est. En 1963 deux écoliers découvrent, dans un champ de Saint-Sauveur à Lattes, des tessons anciens et en avertissent leur instituteur Henri Prades, qui conduit la première campagne de fouilles en mai 1964 avec l’accord des services de l’État. Depuis 1983 les fouilles programmées, accompagnées de la création d’un centre de documentation et du musée, se sont développées sous la direction de Michel Py et Dominique Garcia, associant de nombreuses institutions françaises (CNRS, universités, ministère de la Culture, Inrap, région Languedoc‑Roussillon) et des équipes étrangères dans le cadre d’un chantier‑école international. L’ensemble du site a été inscrit au titre des Monuments historiques le 28 février 2003.
Les premières traces de fréquentation remontent au Néolithique moyen ; un hiatus est apparent entre environ 3000 et 800 av. J.-C., puis une occupation modeste apparaît au Bronze final et au début de l’âge du Fer. La fondation de la ville protohistorique intervient au dernier tiers du VIe siècle av. J.-C., avec la construction d’une enceinte et de maisons en pierre et en brique ; des graffitis en langue étrusque et du mobilier suggèrent l’intervention de courtiers venus d’Étrurie dans l’urbanisation rapide de l’agglomération. Au Ve siècle av. J.-C. l’emprise topographique reste stable, mais le mobilier d’importation indique une influence marseillaise sur les échanges ; au IVe–IIIe siècles av. J.-C. l’habitat se restructure et s’étend, avec la création des principales artères. À partir du IIe siècle av. J.-C. la ville gagne encore de l’espace pour atteindre une vingtaine d’hectares, et le Haut‑Empire correspond à une phase d’occupation intense, malgré des remaniements de la façade orientale liés à l’abandon partiel de la fortification et à la canalisation du Lez. On note par ailleurs l’absence, à ce jour, de vestiges de monuments publics caractéristiques des centres urbains méridionaux.
Lattara correspondait à un type de port adapté au milieu lagunaire : l’inscription dite d’Astrapton mentionne des corporations de fabri (ouvriers du bâtiment ou de constructions navales) et d’utricularii (fabricants d’outres et de radeaux), et des pontons sur pilotis retrouvés dans le port pourraient avoir servi aux opérations de transbordement. Les vestiges visibles appartiennent majoritairement à la période récente de l’âge du Fer (IVe–IIe siècle av. J.-C.) : le quartier fouillé près du musée est bordé à l’est et au sud par l’enceinte et organisé par deux rues principales se rejoignant à angle droit. L’enceinte, datant de l’origine et restaurée au IVe siècle av. J.-C., comprend une porte sud protégée par des bastions et ouvrant vers le port ; une tour monumentale creuse se trouve au sud‑est. Les structures liées au port, comme des entrepôts, sont pour la plupart d’époque romaine, tandis qu’à l’intérieur des murs les maisons, d’âges divers mais majoritairement d’âge du Fer, s’organisent en quartiers allongés avec des logements de une à quatre pièces et des cours privées ; des rues charretières ou des venelles étroites séparent les îlots et quelques maisons plus vastes, influencées par le monde méditerranéen, semblent relever de l’élite. Par son niveau de vie, la richesse du mobilier et la complexité de son habitat, Lattara apparaît comme l’une des agglomérations les plus dynamiques de la Protohistoire méridionale.
Aujourd’hui le complexe archéologique est l’un des plus importants chantiers du sud de la France, rassemblant des personnels du CNRS, de l’université de Montpellier et du ministère de la Culture ; la gestion du site et du musée a été transférée en 2006 à la communauté d’agglomération de Montpellier, qui conduit une politique active de valorisation, d’expositions temporaires, de reconstitutions et d’accueil pédagogique. Une nécropole du Haut‑Empire a livré au moins 171 sépultures, dont les épitaphes et le mobilier sont présentés au musée.

Liens externes