Site archéologique de Saint-Etienne d’Orle

Photo de Site archéologique de Saint-Etienne d’Orle

Crédit photo : Ccauderl - Sous licence Creative Commons

Propriété privée

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Le site archéologique de Saint-Etienne d’Orle avec le terrain d’assiette, le sol et sous-sol des parcelles, et la chapelle en totalité, à l’exclusion des bâtiments du mas, tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l’arrêté, situé avenue Julien-Panchot, sur la section HY parcelles 64, 329, 1101, 1103, 1662, 1663 : inscription par arrêté du 10 décembre 2021

Origine et histoire

Orle est un ancien lieu-dit d’origine médiévale, situé à la périphérie sud-ouest de Perpignan, dans le périmètre actuel du marché d’intérêt national Saint-Charles, le long de l’avenue Julien Panchot près du rond-point de Hambourg. Le secteur a connu une très importante expansion au cours des deux dernières décennies et a fait l’objet d’une documentation archéologique soutenue liée aux opérations d’aménagement qui s’y sont succédé. Ces interventions ont permis de démontrer une occupation discontinue du site depuis le Néolithique. Le site proprement dit se concentre autour d’une chapelle médiévale dédiée à Saint‑Étienne, intégrée depuis le début du XIXe siècle à un mas viticole. Il rassemble l’église et le cimetière environnant, apparus dès le haut Moyen Âge, ainsi que les vestiges du village qui s’est développé autour de l’an mil et a été progressivement abandonné à partir du XIVe siècle. Orle fut une ancienne seigneurie appartenant à l’ordre du Temple ; elle fut acquise en totalité par les templiers du Mas Deu en 1271, ces derniers étant également présents au siècle précédent avec l’achat du mas d’Arnau en 1190. Un commandeur templier de la maison du Temple d’Orla (domus Templi de Orulo) est attesté à partir de 1264. Le site devint ensuite une commanderie principale de l’ordre de Saint‑Jean de Jérusalem en 1324, statut qui perdura jusqu’en 1792 et qui regroupait, entre autres, les maisons de Bompas et de Collioure. L’église se trouve aujourd’hui en mauvais état et est entourée de constructions récentes. Le site archéologique a été partiellement inscrit au titre des monuments historiques le 10 décembre 2021. Parmi les éléments architecturaux conservés figurent une cour d’entrée et un vitrail.