Site archéologique de Saint-Roman d'Aiguille (également sur commune de Beaucaire) dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Abbaye Eglise romane

Site archéologique de Saint-Roman d'Aiguille (également sur commune de Beaucaire)

  • Chemin de l'Abbaye de Saint-Roman
  • 30300 Beaucaire
Site archéologique de Saint-Roman dAiguille également sur commune de Beaucaire
Site archéologique de Saint-Roman dAiguille également sur commune de Beaucaire
Site archéologique de Saint-Roman dAiguille également sur commune de Beaucaire
Site archéologique de Saint-Roman dAiguille également sur commune de Beaucaire
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Crédit photo : GFreihalter - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

IXe siècle, Xe siècle, XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Ancien monastère troglodytique et restes du château de Saint-Roman-d'Aiguille (cad. AA 3) : classement par arrêté du 11 décembre 1990

Origine et histoire de l'Abbaye de Saint-Roman

L'abbaye troglodytique de Saint-Roman, située sur la commune de Beaucaire dans le Gard, occupe un rocher calcaire en surplomb au confluent du Gardon et du Rhône. Le massif, parsemé de grottes, a connu des occupations préhistoriques par des groupes de chasseurs. Le plus ancien témoin matériel trouvé sur le site est une monnaie du IVe siècle de notre ère, tandis que la première mention diplomatique connue apparaît dans le testament de l'évêque d'Arles Manassès vers 963. Au haut Moyen Âge, la fondation paraît antérieure au IXe siècle, mais les fouilles et la reprise des archives n'ont pas encore livré d'éléments de datation antérieurs plus précis. Le 29 mars 1102, l'archevêque d'Arles Gibelin inféode Saint-Roman à l'abbaye de Psalmodi, qui en fait dès lors un prieuré tout en reconnaissant son ancienne antériorité et l'administration séparée de certains de ses biens. Au cours du XIIIe siècle, l'établissement acquiert des prérogatives seigneuriales et se transforme progressivement en castrum, avec fossé, murs et fortifications attestés dès le début du XIIIe siècle et renforcés au XIVe siècle. Au milieu du XIVe siècle, le pape Urbain V y institue un collège ou studium destiné à former de jeunes clercs, dispositif qui perdure plusieurs décennies. La sécularisation intervient en 1537 pour Psalmodi et affecte aussi Saint-Roman ; l'abbaye est vendue le 14 juin 1538 à François de Conseil, qui transforme le site en fief laïque et fait édifier un château en utilisant les pierres de l'ancien monastère. Les transformations funestes se prolongent : la toiture est vendue comme bien national en 1789 et, au XIXe siècle, un propriétaire fait abattre des murs pour réduire les charges. Les vestiges ont ensuite transmis dans diverses familles, et des abrége­ments tels que la mise à l'abri d'un membre de la noblesse pendant la peste de 1722 sont signalés dans la chronique des lieux. Au XXe siècle, la Société d'Histoire et d'Archéologie de Beaucaire entreprend des déblais et des fouilles à partir des années 1960 ; la commune devient propriétaire en 1988, fait classer le monument et lance les premiers aménagements pour l'ouverture au public en 1991. L'abbaye est protégée au titre des monuments historiques (classement par arrêté du 11 décembre 1990) et les habitats troglodytiques du sommet sont inscrits par arrêté du 1er juin 1935. La gestion déléguée a été transférée à la Communauté de Communes Beaucaire Terre d'Argence, qui, au début du XXIe siècle, relance les études, les travaux de confortement et la mise en valeur touristique du site. Dans le cadre d'un programme collectif de recherches (PCR 2018–2022), une équipe pluridisciplinaire pilotée par un archéologue de la société Eveha a repris les investigations, conclues par un colloque à l'automne 2022. L'Office de tourisme communautaire propose par ailleurs des événements grand public, dont les « apéros panorama », qui associent visite culturelle et dégustation de vins. Le site lui-même se divise en deux parties : une partie basse où subsistent des éléments du château (barbacane, poterne, murailles) juxtaposés aux aménagements monastiques creusés dans la roche, et une terrasse supérieure, fragmentée par une profonde entaille et largement occupée par des tombes rupestres. Les vestiges troglodytiques comprennent des cellules de moines, une cavité voûtée, une chapelle avec siège abbatial excavé et décor sculpté, des traces de peintures attribuées au IXe siècle, un bas-côté nord avec enfeux et sépultures, ainsi que des silos et une cave à vin ; la construction du château a entraîné le comblement d'une partie de ces tombes. Pour pallier l'absence de source ou de puits dans la partie nord-est et surtout dans la zone basse, un système de collecte des eaux de pluie, composé de rigoles, d'un bassin de décantation et de citernes, a été aménagé. Les visiteurs peuvent encore reconnaître la chapelle abbatiale, les tombes rupestres de la terrasse, les cellules monastiques, un pressoir médiéval, une grande salle et les éléments défensifs comme le fossé, la rampe et le pont, ainsi que apprécier l'intérieur de la chapelle et les sièges excavés de l'abbé et du prieur.

Liens externes