Site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray à Saint-Martin-le-Beau en Indre-et-Loire

Site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray

  • 37270 Saint-Martin-le-Beau
Site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray
Site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray
Site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray
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Site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray
Site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray
Crédit photo : Duch - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Voir commune de : Athée-sur-Cher

Origine et histoire

Le site du barrage éclusé mobile à aiguilles de Nitray se situe sur le Cher, dans les communes d’Athée‑sur‑Cher (rive gauche) et de Saint‑Martin‑le‑Beau (rive droite), au nord du château de Nitray et à une altitude de 53 m. Construit en 1841, il fait partie d’une série de seize barrages à aiguilles imaginés par Charles Antoine Poirée et réalisés entre 1836 et 1841 par l’ingénieur Camille Bailloud pour rendre la partie aval du Cher navigable, en liaison avec le canal de Berry. Le barrage de Nitray est le treizième dans le sens du courant. Le site accueillait un moulin dès le XVIe siècle et un pertuis à bateaux existait avant l’édification du barrage. Le trafic fluvial fut important jusque dans les années 1860 ; en 1852 près de 67 000 tonnes de marchandises transitent par la rivière, chiffre qui tombe à 20 000 tonnes en 1875 sous la pression du chemin de fer. Le radier en béton supportant la structure a été consolidé en 1894. Deux syndicats intercommunaux obtiennent la concession d’exploitation du Cher canalisé en 1955, mais la voie est déclarée impropre à la navigation commerciale en 1957 ; depuis lors, seuls quelques bateaux de plaisance transitent encore par l’écluse. Des travaux de restauration permettent toutefois la navigation de loisir et l’entretien de l’ouvrage se poursuit ; les portes bois de l’écluse ont été remplacées à l’identique en 1997. La manœuvre des barrages à aiguilles, mal adaptée aux variations brutales du débit, est jugée fastidieuse et dangereuse, et leur remplacement par des barrages mécanisés a été envisagé dans les années 1990. À défaut de reconstruire tous ces témoins, le barrage de Nitray a été protégé au titre des monuments historiques par arrêté du 7 juillet 2011, après l’inscription du barrage de Mazelles à Thésée en 1998 et la destruction de ce dernier par une crue en 1999‑2000. Une maquette animée présentée dans la maison éclusière explique le fonctionnement du barrage.

Le barrage proprement dit repose sur un radier en béton portant une série de fermettes reliées par un tablier mobile ; environ 600 aiguilles de bois, disposées verticalement à tout‑touche, barrent le cours sur une largeur d’environ quarante mètres et une hauteur de 2,45 m. L’ensemble permet de racheter une différence de niveau d’environ 1,25 m, comparable à celle des autres barrages mobiles du Cher. L’écluse est implantée contre la rive gauche, ce qui distingue Nitray d’autres ouvrages du cours puisque la topographie locale et la présence antérieure du moulin et de son déversoir sur la rive droite ont imposé ce choix. Le sas de l’écluse mesure 35,00 × 5,20 m et se ferme en amont et en aval par deux portes en bois à deux battants busqués. À proximité se trouvent la maison éclusière, qui comprend deux logements indépendants (pour l’éclusier et le barragiste) et un four à pain commun, ainsi qu’un local de stockage destiné aux aiguilles pendant l’hiver. Le moulin et son déversoir fixe sont situés près de la rive droite. Cet ensemble — barrage, écluse, maison éclusière et moulin — constitue un témoignage significatif des techniques d’aménagement hydraulique du Cher canalisé.

Liens externes