Origine et histoire
Les roches gravées de la rivière du Plessis constituent un ensemble de pétroglyphes arawaks situés dans la rivière qui sépare les communes de Baillif et de Vieux-Habitants, en Guadeloupe, à environ 1,5 km du littoral. Elles datent de la période arawak, entre le Ier et le VIIe siècle. Découvertes en 1886 par Mathieu Guesde, les roches ont fait l’objet de relevés photographiques et d’études, notamment dans les années 1930 par le gouverneur Louis Joseph Bouge et son assistant Roger Biays, puis par Cornelis Dubelaar en 1984 et par Alain Gilbert et G. Richard en 1991 et 1995. Le site, organisé autour d’un bassin de rivière et proche d’une cascade, est interprété comme un sanctuaire dédié à l’eau. Dix-neuf blocs portent au moins 147 gravures, dont deux comportant des polissoirs. En 1995, le cyclone Marilyn a mis au jour un bloc rocheux couvert de quatre gravures, de cupules et de polissoirs. Le 26 mai 1917, le site a été inscrit sur la liste des sites classés pour la protection des sites et monuments en Guadeloupe ; les roches et leur terrain ont ensuite été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 22 novembre 2013 signé par la préfète Marcelle Pierrot, et le 1er octobre 2014 un deuxième site a été classé. Un panneau historique se trouve à l’entrée du chemin d’accès aux roches gravées de la rivière du Plessis.