Site et tombe princière de Vix en Côte-d'or

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Tombe

Site et tombe princière de Vix

  • Chemin des Druides
  • 21400 Vix
Tombe de Vix
Site et tombe princière de Vix
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Site et tombe princière de Vix
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

Antiquité

Patrimoine classé

La tombe princière de Vix et son site, tels que teintés en jaune sur le plan annexé à l'arrêté, situés au lieu-dit Les Lochères, sur les parcelles cadastrales n° ZB 31 et ZB 32

Origine et histoire de la Tombe de Vix

La tombe princière de Vix, située sur la commune de Vix (Côte-d'Or) au pied de l'oppidum du mont Lassois, est une sépulture à char attribuée à la période du Hallstatt final, parfois datée entre 470 et 460 av. J.-C. Découverte en 1953 par Maurice Moisson et fouillée sous la direction de René Joffroy, la tombe en caisson de bois a livré un mobilier d'une rare richesse, réuni sous le nom de « Trésor de Vix ». Le caveau contenait les restes d'un char de parade à quatre roues décoré d'appliques en bronze, de nombreux bijoux, de la vaisselle métallique et de la céramique grecque à figures noires ; les ossements permettent d'identifier une femme d'une trentaine d'années. Le tumulus primitif, aujourd'hui arasé, avait un diamètre d'environ 38 mètres et était entouré d'une couronne de pierres. La pièce maîtresse est le cratère de Vix, le plus grand vase en bronze antique connu, haut de 1,64 m, pesant 208 kg et d'une capacité d'environ 1 100 litres ; certaines études l'attribuent aux ateliers grecs d'Italie du Sud vers 540–530 av. J.-C., et d'autres l'évoquent autour de 500 av. J.-C. Les anses en forme de gorgones, les appliques en haut-relief et la frise de chevaux et d'hoplites témoignent d'un travail d'orfèvrerie d'exception. Un torque en or pur de 480 g, découvert au voisinage de la tête et orné de terminaisons figurant deux chevaux ailés, reflète un style orientalisant et a probablement été réalisé localement par des artisans s'inspirant de modèles grecs, orientaux et ibériques, hypothèse soutenue par des analyses de l'or. Outre le cratère et ce torque, la tombe renfermait une maquette du char, une phiale d'argent, plusieurs vases de bronze d'influence étrusque, de la céramique grecque, une coupe attique à figures noires et divers parures : un second torque en bronze entouré d'une lanière de cuir, une paire d'anneaux de cheville en bronze à décor incisé et huit fibules dont six sont considérées comme exceptionnelles. Parmi ces fibules figurent une agrafe en fer de type F3B de Mansfeld et des exemplaires partiellement ornés d'ambre baltique, de corail méditerranéen ou d'or. Des similitudes techniques et stylistiques entre éléments de chars de Vix et de la tombe de Ca' Morta, à Côme, suggèrent des liens probables entre ces régions. Le mont Lassois, butte-témoin dominant la haute vallée de la Seine, a été occupé dès le Néolithique et présente une position stratégique pour le contrôle des circulations commerciales, notamment d'un itinéraire antique reliant l'étain de Grande-Bretagne à l'Italie ; les historiens ont souligné l'axe Rhône–Saône–Seine reliant Massalia à la Manche. Aux VIe–Ve siècles av. J.-C., le territoire des Lingons, dirigé par une aristocratie qualifiée « de type matriarcal », a pu tirer profit de cette situation pour percevoir des prélèvements sur les marchands et constituer des sépultures princières luxueuses selon le rite de la tombe à char. La fouille de 1953 a permis la reconstitution du mobilier mais la documentation des positions exactes des objets fut incomplète, entraînant une perte d'information sur le contexte. Depuis 2002, un projet collectif de recherche mené par l'UMR Artehis du CNRS a relancé l'étude du site et, en 2019, l'Inrap a conduit de nouvelles campagnes destinées à mieux contextualiser la tombe ; ces opérations ont notamment retrouvé des fragments manquants du cratère complétant sa frise guerrière. Des fouilles complémentaires ont mis au jour l'enclos des Herbues avec statues, plusieurs tumulus et les vestiges d'un grand bâtiment du plateau sommital interprété comme le palais lié à l'aristocratie locale ; l'ensemble des découvertes, ainsi que des trouvailles de la cité de Vertillum, sont exposés au musée du Pays châtillonnais à Châtillon-sur-Seine. Le site et la sépulture sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 22 août 2006, la tombe elle-même étant classée depuis le 22 novembre 2011. Vix présente des analogies avec d'autres ensembles hallstattiens européens, tels que Hochdorf, Ca' Morta, Heuneburg, Glauberg ou Lavau, et la découverte a inspiré des créations culturelles, notamment la chanson « La dame de Vix » du duo québécois Astheur et un timbre-poste français émis en 1966 représentant une portion de la frise du col du vase.

Liens externes