Site gallo-romain de Barzan en Charente-Maritime

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Thermes gallo-romains Moulin à vent

Site gallo-romain de Barzan

  • Route du FA
  • 17120 Barzan
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Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Gallo-romain

Patrimoine classé

Parcelles de terrain contenant des vestiges gallo-romains, à l'exclusion des bâtiments modernes construits sur la parcelle 675, devenue 938, 939, 941, 1440 à 1443 (cad. A 674, 938, 939, 941, 1440 à 1443) : classement par arrêté du 3 septembre 1937 ; Parcelle de terrain contenant des vestiges gallo-romains (cad. A 677, 678) : classement par arrêté du 1er août 1939

Origine et histoire du site gallo-romain

La commune de Barzan (Charente‑Maritime) accueille un important site archéologique gallo‑romain fouillé de façon programmée depuis 1994. Les photographies aériennes et les fouilles ont révélé une vaste ville portuaire, comportant un temple monumental, des thermes, un forum, un théâtre et des entrepôts, s'étendant entre Barzan, Talmont‑sur‑Gironde et Arces‑sur‑Gironde. Cette agglomération est vraisemblablement l'antique Novioregum mentionnée dans l'Itinéraire d'Antonin et pourrait correspondre au Portus Santonum décrit par Ptolémée.

L'occupation du site remonte au moins au Néolithique, comme l'attestent des haches polies et des pointes de flèches signalées dès 1877 par Eutrope Jouan. Le nivellement effectué en 1970 a mis au jour des céramiques attribuées aux groupes des Matignons et des Peu‑richardiens, des couches de cendres et des pierres de foyers, ainsi qu'une nécropole, témoignant d'un habitat daté d'environ 3 500 ans avant notre ère. Des prospections aériennes de 1975 ont mis en évidence des fortifications préhistoriques constituées de fossés et d'entrées en chicane. Deux sites de l'âge du bronze, l'un près du moulin du Fâ et l'autre aux Piloquets, ont livré notamment des haches en bronze découvertes en 1980 et aujourd'hui exposées au musée de Royan.

Avant la période romaine, le peuple gaulois des Santons a installé sur la colline du Fâ un sanctuaire monumental qui a servi de noyau à la future ville. Des prospections ont repéré deux autres temples celtiques sur la colline de La Garde, et des fouilles menées entre 1996 et 2002 ont mis au jour des céramiques gauloises et hispaniques du Ve siècle avant notre ère, suggérant l'existence d'un port de commerce dès cette époque. Des monnaies gauloises découvertes en 1997 comportent des émissions anciennes datées de la fin du IIe siècle avant notre ère.

Après la conquête romaine, la cité se développe comme emporium, profitant de sa proximité de l'embouchure de la Gironde, et voit ses premiers bâtiments monumentaux attribués à la période flavienne. L'apogée de la ville intervient au IIe siècle, avec l'édification ou l'agrandissement d'un théâtre, d'avenues, d'un port, d'entrepôts (horrea) et de thermes. L'Itinéraire d'Antonin mentionne Novioregum sur la route entre Saintes et Bordeaux, et des recherches métriques ont été proposées pour interpréter ces distances.

La cité conserve une certaine importance jusqu'à la fin du IIIe siècle puis décline pour des raisons inconnues ; l'envasement du port est une hypothèse souvent évoquée. Par la suite, le site sert de carrière : éléments décoratifs et fûts de colonnes sont réemployés dans des édifices voisins, et le podium du sanctuaire accueille un moulin à vent appelé moulin du Fâ. Des fouilles réalisées entre 2015 et 2017 ont en outre révélé une occupation tardive‑antique et alto‑médiévale, attestée par des fonds de cabanes, des silos, des puits et des sépultures mérovingiennes et carolingiennes.

La connaissance moderne du site progresse du XIXe au XXe siècle : après des observations anciennes, des fouilles conduites dans les années 1920 et plus tard par Louis Basalo ont mis au jour l'aqueduc et les thermes, puis le site a été classé au titre des monuments historiques en 1937 et 1939. En 1975, des images aériennes prises par Jacques Dassié ont révélé l'étendue de la ville, estimée à 140 hectares, comparable à de grandes métropoles gallo‑romaines. Acquis par la municipalité en 1993 et géré par l'association ASSA Barzan, le site fait l'objet de fouilles structurées depuis 1994 sous la direction des universités de Bordeaux III et de La Rochelle, ainsi que d'équipes et spécialistes successifs.

Les recherches ont mis en évidence la construction de deux temples successifs au sanctuaire du Fâ, une vaste fosse peut‑être sacrificielle, ainsi que l'implantation d'un forum au lieu‑dit Le Trésor au croisement du cardo et du decumanus. Les thermes fouillés au nord du Fâ forment l'un des plus grands ensembles connus en Gaule et sont alimentés par un puits rectangulaire profond pourvu d'un système d'élévation dont la machinerie en bois est étudiée. Le théâtre de La Garde, dégagé puis remblayé pour conservation, présente un diamètre de 81 mètres et une capacité estimée à environ 5 000 spectateurs. À l'est du sanctuaire, de vastes horrea ont été identifiées par prospection aérienne et fouillées partiellement, révélant des cellules de stockage qui témoignent de l'importance du port, situé au sud de l'agglomération et repéré près de la Combe du Rit. L'aqueduc de la source de Chauvignac, exploré sur une centaine de mètres, se trouve à trois kilomètres à l'est mais à une altitude inférieure à celle des thermes et du temple, ce qui soulève la question de l'alimentation en eau.

Un musée ouvert en décembre 2005 dans l'ancienne ferme du Fâ présente les vestiges récents, des reconstitutions, une maquette au 1/10e et une borne interactive pour une visite virtuelle. Le temple gallo‑romain du Fâ, au centre d'un péribole rectangulaire de 106 × 92 mètres, comprenait une colonnade circulaire, une cella ronde de 20,80 mètres de diamètre et un porche profond, et rappelle par son plan des exemples comme Vésone à Périgueux ou le vicus des Tours Mirandes. D'autres temples situés à l'est du decumanus associent des structures de tradition celtique et des formes romaines, tandis que la trame urbaine, marquée par une "Grande avenue", le decumanus et le cardo, est l'objet d'études pour comprendre son évolution et sa fonction.

Enfin, le site s'inscrit dans un paysage littoral très différent de l'Antiquité, marqué par de larges golfes (Seudre, Saintonge, Sinus Pictonum, baie de Bretagne) dont l'envasement progressif a profondément modifié la côte, comme en témoignent notamment les cartes historiques.

Devenir actuel

Un nouveau musée a ouvert ses portes en décembre 2005 dans l'ancienne ferme du Moulin du Fâ. Il présente des vestiges issus des campagnes de fouilles les plus récentes, des reconstitutions, une maquette au 1/10° de la ville gallo-romaine et une borne interactive permettant une visite virtuelle de la cité antique.

Liens externes

Conditions de visite

  • Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du musée ci-dessus.