Origine et histoire du site gallo-romain
Le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal a été occupé dès la fin du Ier siècle av. J.-C., avec des habitats et des ateliers de potiers attestés vers 30 av. J.-C. Au cœur du quartier se côtoient de grandes demeures à péristyle, des entrepôts, des boutiques, des échoppes d'artisans et divers ateliers. Dès le milieu du Ier siècle, le secteur est limité au sud par le complexe dit du « Palais du Miroir », qui séparait les quartiers antiques de Saint-Romain-en-Gal et de Sainte-Colombe-lès-Vienne. Après un abandon aux IVe et Ve siècles, quelques établissements conventuels semblent s'être implantés dès le Ve siècle. La découverte de mosaïques polychromes au XVIIIe siècle et la conservation d'une partie des thermes du Palais du Miroir ont suscité le développement des recherches archéologiques sur cette rive. Le site a été mis au jour en 1967 lors de la construction d'un lycée sur la rive droite du Rhône, révélant l'étendue du quartier artisanal et résidentiel de la Vienne antique.
Le musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, géré par le département du Rhône, est implanté au-dessus du site archéologique et présente l'histoire gallo-romaine de Vienne et de ses environs. Construit en 1996 par Philippe Chaix et Jean-Paul Morel, son dispositif comprend un bâtiment d'accueil en béton et un bâtiment d'exposition vitré offrant une vue sur les vestiges. Les collections exposent objets, mosaïques, fresques et maquettes restituant la Vienne antique, le port marchand, les commerces et les différentes domus, ainsi que des reconstitutions d'éléments du site comme un péristyle ou un pressoir. Parmi les vestiges mis en valeur figurent notamment les thermes des Lutteurs, la maison du dieu Océan et le Palais du Miroir.
Le musée organise régulièrement des expositions temporaires et a obtenu en 2021 la marque d'État Tourisme et Handicap. Une rénovation importante du bâtiment est prévue entre 2027 et 2030 ; le musée devrait cependant rester ouvert pendant cette période. Hors les années 2020 et 2021, pendant lesquelles l'ouverture a été partielle en raison de la crise du COVID, la fréquentation se maintient depuis 2010 entre 70 000 et 80 000 visiteurs par an, avec un pic à plus de 85 000 en 2011.
