Site gallo-romain du Haut-Bécherel et Temple de Mars à Corseul en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Site gallo-romain

Site gallo-romain du Haut-Bécherel et Temple de Mars à Corseul

  • D794
  • 22130 Corseul
Site gallo-romain du Haut-Bécherel et Temple de Mars à Corseul : Temple de Mars
Site gallo-romain du Haut-Bécherel et Temple de Mars à Corseul
Site gallo-romain du Haut-Bécherel et Temple de Mars à Corseul
Site gallo-romain du Haut-Bécherel et Temple de Mars à Corseul
Site gallo-romain du Haut-Bécherel et Temple de Mars à Corseul
Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Gallo-romain, milieu Ier siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Ruines romaines dites Temple de Mars : classement par liste de 1840 Site gallo-romain, comprenant les vestiges archéologiques enfouis et en élévation (à l'exception de ceux classés en 1840 sous la désignation "Temple de Mars à Corseul") et parcelles YC 42 à 44 et 106 les contenant ainsi que la ferme du XVIe siècle jouxtant le mur sud du sanctuaire antique : classement par arrêté du 24 février 1997

Origine et histoire du Site gallo-romain et du Temple

Classé monument historique dès 1840, le site du Haut-Bécherel s'est révélé, au cours des fouilles du XIXe siècle, comme la cella d'un vaste temple gallo-romain couvrant plus d'un hectare. Le plan établi par Émile Fornier en 1869 a été confirmé par des prospections aériennes et des sondages récents. Le sanctuaire, construit d'un seul jet vraisemblablement au Ier siècle de notre ère, a été utilisé jusqu'à la fin du IIIe siècle et incendié dans le dernier quart de ce siècle ; le site servit ensuite de carrière de pierres. Par ses proportions, cet ensemble cultuel est unique en Bretagne : il comprend une cella octogonale et une cour bordée d'une galerie sur trois côtés, l'emprise du fanum atteignant 90 m sur 80. La partie la plus sacrée culminait à 22,5 m, ce qui en faisait la ruine romaine la plus élevée de l'Ouest de la France, mais il ne subsiste aujourd'hui que trois pans de murs d'environ dix mètres de hauteur. L'intérieur de la cella accueillait à l'origine la statue vénérée par les pèlerins, et les dimensions du monument en font l'un des plus vastes sanctuaires de la Gaule, sans qu'une attribution certaine au culte de Mars puisse être établie. Les destructions observées à la fin du IIIe siècle, constatées sur plusieurs sites de la commune de Corseul, sont attribuées soit aux attaques de pirates sur les côtes de la Manche, soit aux soulèvements dits Bagaudes, ou aux deux. Le site est associé à la civitas des Coriosolites et a fait l'objet d'études depuis le XVIIIe siècle, notamment par Siméon Garangeau qui rédigea en 1709 un rapport pour l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, puis par des fouilles au XIXe siècle. Une reconstitution 3D a été réalisée en 2016 par Yann Bernard et Gaétan Le Cloirec. Une ferme du XVIe siècle se trouve à l'angle du sanctuaire ; elle s'appuie sur des fondations antiques et présente des murs en moellons et pierres de taille en granit et schiste, des éléments remployés, ainsi qu'un four à pain et un puits. Jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, cette exploitation comptait cinq bâtiments, dont certains ont été détruits en 1997 ; le logis conserve un plan à deux portes rapprochées, l'habitation, l'étable et le grenier étant réunis sous le même toit, avec des aménagements modifiés au XIXe siècle. Le temple de Mars est inscrit au titre des monuments historiques dès 1840 tandis que le périmètre archéologique du site a été classé en 1997.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site officiel ci-dessus.