Propriété de la commune ; propriété d'un établissement public communal
Frise chronologique
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
XIXe siècle
Fondation de l'usine
Fondation de l'usine XIXe siècle (≈ 1865)
Claude-Joseph Bonnet fonde l'usine-pensionnat textile à Jujurieux.
1880
Modernisation industrielle
Modernisation industrielle 1880 (≈ 1880)
Installation de machines à vapeur et d'une salle des générateurs.
1883
Introduction du tissage mécanique
Introduction du tissage mécanique 1883 (≈ 1883)
L'usine adopte le tissage mécanique pour moderniser sa production.
1888
Incendie et reconstruction
Incendie et reconstruction 1888 (≈ 1888)
Un incendie détruit la première fabrique et la chapelle, reconstruite par Sainte-Marie Perrin.
1896
Conflits sociaux
Conflits sociaux 1896 (≈ 1896)
Premiers conflits sociaux signalés dans l'usine.
1923
Nouveaux conflits sociaux
Nouveaux conflits sociaux 1923 (≈ 1923)
Autres conflits sociaux dans l'usine.
2001
Fermeture de l'usine
Fermeture de l'usine 2001 (≈ 2001)
Cessation définitive de l'activité textile.
2003
Classement historique
Classement historique 2003 (≈ 2003)
Plusieurs bâtiments de l'usine sont inscrits au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
En totalité, les bâtiments dits tissage 1, la forge, un four, la lingerie, l'infirmerie (à l'exception des aménagements extérieurs ou intérieurs modernes) , ainsi que la chapelle (cad. AD 504, 525, 524, 521, 52) : inscription par arrêté du 31 janvier 2003
Personnages clés
Claude-Joseph Bonnet
Fondateur de l'usine-pensionnat textile à Jujurieux.
Sainte-Marie Perrin
Reconstruit la chapelle après l'incendie de 1888.
Origine et histoire des Soieries Bonnet
Les anciens établissements C.J. Bonnet, usine-pensionnat textile fondée par Claude-Joseph Bonnet au XIXe siècle à Jujurieux, rassemblaient l'ensemble des opérations de la soierie, du cocon à l'étoffe. La partie industrielle comprenait étouffoirs, filature, moulinage, opérations préparatoires, ourdissage et tissage, le tissage mécanique apparaissant en 1883. L'usine disposait d'une force motrice par machines à vapeur et d'une salle des générateurs à partir de 1880. La première phase de construction se caractérisait par de hauts bâtiments rectangulaires, auxquels furent ajoutés à la fin du siècle des ateliers de tissage mécanique et un bâtiment pour les étoffes unies. Un incendie en 1888 détruisit la première fabrique et la chapelle, cette dernière ayant été reconstruite par Sainte‑Marie Perrin. Le site fonctionnait aussi comme pensionnat : selon une source de 1870, le personnel était essentiellement féminin et encadré par les sœurs de Saint‑Joseph, la vie collective comportant un fort encadrement religieux ; des conflits sociaux sont toutefois signalés en 1896 et en 1923. En pleine activité, l'entreprise employait plusieurs centaines de personnes (1 200 à Jujurieux, 1 400 à Lyon) et a fourni de grandes maisons de couture jusqu'à la cessation d'activité en 2001. Repris par les collectivités, le site abrite aujourd'hui le musée des Soieries Bonnet. L'organisation fonctionnelle des établissements a inspiré d'autres filatures, notamment celle de Tomioka et les Établissements C. Roux et fils. Sont inscrits au titre des monuments historiques le bâtiment dit tissage 1, la forge, un four, la lingerie, l'infirmerie (à l'exception des aménagements modernes) et la chapelle, par arrêté du 31 janvier 2003.