Sol des parcelles contenant les vestiges de l'oppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel à Marseille 1er dans les Bouches-du-Rhône

Sol des parcelles contenant les vestiges de l'oppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel

  • 13011 Marseille
Sol des parcelles contenant les vestiges de loppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel
Sol des parcelles contenant les vestiges de loppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel
Sol des parcelles contenant les vestiges de loppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel
Sol des parcelles contenant les vestiges de loppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel
Sol des parcelles contenant les vestiges de loppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel
Crédit photo : Fr.Latreille - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

VIe siècle av. JC, IIe siècle av. JC

Patrimoine classé

Sol des parcelles contenant les vestiges de l'oppidum des Baou et terrains extérieurs au rempart pouvant offrir des traces archéologiques à Saint-Marcel (cad. D 19, 20 ; E 3) : inscription par arrêté du 23 août 1990

Origine et histoire

L'oppidum des Baou de Saint-Marcel, situé dans le quartier de Saint-Marcel (11e arrondissement) à Marseille, est un habitat celto-ligure fortifié occupé du premier quart du VIe siècle av. J.-C. au dernier quart du IIe siècle av. J.-C. Il s'implante au sommet d'un plateau de tufs quaternaires, à plus de 167 m d'altitude, environ sept kilomètres du Lacydon (Vieux-Port), entre la chaîne de l'Étoile au nord et le massif de Saint-Cyr au sud, au niveau d'un rétrécissement de la vallée de l'Huveaune. L'ensemble occupe près de 3 hectares ; à l'ouest une falaise rocheuse abrupte constitue une défense naturelle utilisée épisodiquement comme abri au Paléolithique, tandis que les autres versants, en pente douce, sont protégés par une enceinte construite dès le deuxième quart du VIe siècle av. J.-C. Le site, connu de longue date, a fait l'objet de fouilles en 1930 par le comte Henry de Gérin-Ricard, puis d'études menées par Paul Agostini de 1964 à 1972, suivies de campagnes dirigées par Guy Rayssiguier et Christiane Guichard. Ces travaux ont remis en question l'hypothèse d'un simple poste de surveillance massaliote et confortent l'interprétation d'un habitat indigène entretenant des relations étroites avec Marseille, sans preuve de sujétion. Les vestiges de l'oppidum et les sols alentour susceptibles de livrer des vestiges archéologiques sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 23 août 1990. Le rempart, monumental et remanié à plusieurs reprises, a été érigé en lauzes de travertin dès le deuxième quart du VIe siècle av. J.-C. : une technique locale associe une courtine à une tour ovoïde, et la courtine nord présente une épaisseur de 2,5 m réalisée en blocs irréguliers de tuf d'environ 0,6 × 0,5 m. Dès la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C., des habitations d'une seule pièce, d'environ 12 m² en moyenne, sont construites ; le mode de montage reste constant au cours des siècles, avec des murs reposant sur deux parements de moellons de tuf de travertin liés par de l'argile. Les recherches montrent une occupation du plateau au moins à partir de 575 av. J.-C., avec un système défensif renforcé jusqu'à la fin du IVe siècle av. J.-C., une occupation réduite mais continue entre le milieu du IVe et le début du IIe siècle av. J.-C., puis une reprise des activités architecturales et économiques entre 150 av. J.-C. et le dernier quart du IIe siècle av. J.-C., avant l'abandon définitif à la fin du IIe siècle av. J.-C. Sur le plan matériel, la céramique non tournée est la plus représentée (urnes, coupes, jattes) ; on trouve aussi des productions tournées régionales, comme des céramiques grises monochromes et des pâtes claires locales imitant des vases campaniens, ainsi que des importations méditerranéennes. Jusqu'au début du Ve siècle av. J.-C., les apports proviennent de Grèce et d'Étrurie ; entre le deuxième quart et la fin du Ve siècle av. J.-C. dominent les productions attiques, notamment la céramique à vernis noir et, plus rarement, les vases à figures rouges ; à la fin du IIe siècle av. J.-C. se remarquent surtout des productions italiques campaniennes, tandis que les importations d'origine ibérique restent rares (quelques céramiques grises de la côte catalane et des vases ibériques peints).

Liens externes