Sous-Préfecture à Châtillon-sur-Seine en Côte-d'or

Sous-Préfecture

  • 21400 Châtillon-sur-Seine
Sous-Préfecture
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Crédit photo : Claude PIARD - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
0
100
1100
1600
1700
1800
1900
1200
2000
12 messidor de l'an V
Vente comme bien national
1129
Fondation du couvent
1619
Transfert à Châtillon
1641
Réforme adoptée
1643
Arrivée de religieuses
1650
Visite de Louis XIV
Troisième quart du XVIIe siècle
Construction de nouveaux bâtiments
1790
Fin de l'abbaye
13 mars 1820
Achat par la municipalité
1826
Modifications architecturales
1832-1833
Aménagement salle de spectacle
1926
Disparition de l'arrondissement
9 août 1929
Classement aux Monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

façades et toitures, boiseries de la petite pièce à l'extrêmité nord-ouest du premier étage. : inscription par arrêté du 9 août 1929

Personnages clés

Saint François de Sales Initiateur du transfert du couvent à Châtillon-sur-Seine en 1619.
Anne d'Autriche Reine mère ayant financé la construction de nouveaux bâtiments au XVIIe siècle.
Étienne Ligerot Acheteur du couvent comme bien national.
Victor Roze Architecte ayant modifié les plans de la salle de spectacle.
Rose Le Bourgeois de Crépy Abbesse qui organisa le transfert à Châtillon en 1619.

Origine et histoire

Le couvent de bénédictines fondé au Puits d'Orbe en 1129 (commune de Verdonnet) fut transféré à Châtillon en 1619 à l'initiative de saint François de Sales pour rétablir la discipline dans la communauté. La réforme fut adoptée en 1641 et, après l'arrivée de religieuses du Val-de-Grâce en 1643 et le passage de Louis XIV en 1650, de nouveaux bâtiments furent édifiés au cours du troisième quart du XVIIe siècle, apparemment grâce à la générosité de la reine mère Anne d'Autriche. D'après Bouchu, les travaux étaient encore en cours en 1666 et ils furent probablement interrompus à la suite du décès de la reine ; les corps de bâtiment sud-ouest et sud-est destinés à fermer la cour carrée ne furent ainsi jamais construits. Le couvent fut vendu comme bien national le 12 messidor de l'an V à Étienne Ligerot. Le 13 mars 1820, la municipalité et le département achetèrent l'ensemble pour y établir l'hôtel de ville et la sous-préfecture de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine. Le percement de fenêtres à l'identique dans les façades ouest et sud du corps de bâtiment nord date probablement de cette époque ou, au plus tard, de 1826, à la suite des travaux liés à la création du quartier Marmont. En 1826, la démolition de la clôture et des dépendances de l'ancien couvent permit d'élargir l'étroite rue des Bénédictines en une voie aboutissant à la place Marmont, l'actuelle rue du Président-Carnot. La municipalité fit alors modifier la façade de l'hôtel de ville donnant sur la nouvelle rue en y ajoutant une galerie qui conduisait à une porte d'entrée encadrée de colonnes. Une salle de spectacle fut aménagée dans le corps de bâtiment nord-ouest en 1832-1833 sur des plans de l'architecte voyer S. Tridon, modifiés par l'architecte Roze ; les travaux s'achevèrent en août 1833. Les peintures décoratives de cette salle, réalisées par Roze, ont disparu et, après divers réaménagements et la transformation en salle de conférences, la scène a été détruite il y a quelques années. Après la disparition de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine en 1926, l'édifice perdit sa fonction de siège de sous-préfecture mais conserva celle d'hôtel de ville. L'édifice est partiellement inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 9 août 1929. Situé en centre-ville, l'hôtel de ville et ancien couvent se trouve place de la Résistance. L'édifice présente un plan en L, conséquence de la non-construction des deux ailes qui devaient former un bâtiment carré autour d'une cour intérieure. Les façades et les toitures ainsi que les boiseries d'une petite pièce à l'extrémité nord-ouest du premier étage sont protégées au titre des Monuments historiques. Dans les jardins de l'hôtel de ville se trouvent le menhir de Châtillon-sur-Seine, originaire du bois de Vaupinard à Montmoyen et classé aux Monuments historiques en 1923, ainsi qu'un kiosque à musique. La succession des abbesses de Notre-Dame du Puits d'Orbe, attestée de 1129 à 1790, commence par Agnès Ier (1129-1136), puis Alète (1136-1165), Eglantine (1165-1223), Elisabeth (1223-12??), Marguerite Ier (12??-1328), Agnès II (1328-1337), Isabelle Ier de Grignon (1337-1349), Alix de La Grange (1349-1363), Isabelle II de Grignon (1363-1397), Jacquette de Rochefort (1397-1444), Marguerite II de Juilly (1444-1476), Guillemette de Servande (1476-1483), Anne Ier de Mailly-Nesle (1483-1504), Jeanne Ier de Savigny (1504-1553), Françoise de Jaucourt (1553-1583), Philiberte de Coligny-Châtillon (1583-1584), Claude de Mandelot (1584-1601), Rose Le Bourgeois de Crépy (1601-1657) qui organisa le transfert à Châtillon en 1619, Jeanne II Marguerite de Chauvigny de Saint-Agoulin (1657-1663), Louise Legay de Sainte-Anne (1663-1684), Nicole Philippe (1684-1695), Marie Ier Anne-Angélique d'Estrades de Campagnac (1695-1710), Gabrielle I de Boudernaut de L'Abadie (1710-1715), Marguerite II de Riel (1715-1725), Anne II Jeanne de Migieux de Sainte-Geneviève (1725-1757), Gabrielle II de Langheac de Coligny (1757-1773), Marie II Anne-Françoise de Tilly de Blaru (1773-1780) et Marie III de Mesmes d'Arvaux (1780-1790).

Liens externes