Statue de l'Impératrice Joséphine, située sur la savane

Statue de l'Impératrice Joséphine, située sur la savane

  • 97200 Fort-de-France
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Statue de lImpératrice Joséphine, située sur la savane
Crédit photo : A. Benoît - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1837
Premier projet de monument
1855
Esquisse présentée
12 juillet 1856
Pose de la première pierre
août 1859
Inauguration de la statue
1974
Déplacement de la statue
septembre 1991
Décapitation de la statue
31 décembre 1992
Inscription monument historique
juillet 2020
Destruction de la statue
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Statue et son socle (cad. domaine public, non cadastré) : inscription par arrêté du 31 décembre 1992

Personnages clés

Joséphine de Beauharnais Impératrice représentée par la statue, issue d'une famille de propriétaires terriens en Martinique.
Vital Gabriel Dubray Sculpteur ayant réalisé la statue de l'impératrice Joséphine en marbre de Carrare.
Napoléon III Empereur ayant offert la statue et financé une partie de son érection.
Pierre Manguin Architecte ayant conçu les plans du monument.
François Joseph Bosio Sculpteur ayant réalisé un buste de l'impératrice Joséphine, source d'inspiration pour Dubray.
Aimé Césaire Maire de Fort-de-France ayant ordonné le déplacement de la statue en 1974.
Jean Castex Premier ministre ayant qualifié la destruction de la statue d'acte de vandalisme.

Origine et histoire

La statue de l'impératrice Joséphine, monument en marbre blanc, se dressait sur la place de la Savane à Fort-de-France. Elle représentait Joséphine de Beauharnais vêtue d'un grand manteau impérial et tenant le médaillon de Napoléon Ier. La sculpture, réalisée par Vital Gabriel Dubray en marbre de Carrare choisi en Toscane et offerte par l'empereur Napoléon III, reposait sur un piédestal en marbre architecturé, orné de corniches et de pilastres corinthiens. Sur les quatre faces du piédestal, des plaques en bronze commémoraient sa naissance (1763), son mariage avec Bonaparte (1796), son couronnement (1804) et l'érection de la statue (1859). Un premier projet de monument date de 1837 ; le projet est repris sous le Second Empire, Napoléon III lançant une souscription en Martinique et donnant 12 000 francs pour son financement. La première esquisse en plâtre fut présentée à l'Exposition universelle de Paris en mai 1855, Dubray s'inspirant d'un buste de l'impératrice réalisé par François Joseph Bosio. La première pierre du monument, édifié selon les plans de l'architecte Pierre Manguin, est posée le 12 juillet 1856. Le piédestal était installé sur un large socle carré en granit entouré d'une grille ouvragée, ponctué de candélabres et mis en valeur par huit palmiers royaux plantés autour. Le monument fut inauguré en août 1859 à l'occasion de trois jours de fêtes comportant discours, salves, banquets et une grande fête populaire dans la Savane. La statue fit l'objet de controverses en raison du fait que Joséphine, créole blanche, était issue d'une famille propriétaire de la plantation de la Petite Guinée et qu'on l'a soupçonnée d'avoir joué un rôle dans le rétablissement de l'esclavage en 1802. Lors du réaménagement de la Savane en 1974, la municipalité d'Aimé Césaire déplaça la statue sur la bordure ouest du parc, sans son large socle en granit ni sa grille, afin de la rendre moins visible. En septembre 1991, un commando anonyme décapita la statue ; elle resta en l'état mais fut inscrite, avec son piédestal, au titre des monuments historiques le 31 décembre 1992. En juillet 2020, dans le contexte des manifestations internationales contre le racisme et les violences policières suivant la mort de George Floyd, des activistes du collectif anticolonial Rouge-Vert-Noir mirent la mairie en demeure puis détruisirent la statue. Le Premier ministre Jean Castex qualifia l'action d'acte de vandalisme, tandis que, selon une source policière, le préfet de la Martinique avait ordonné de ne pas intervenir pour empêcher la destruction. La statue de Pierre Belain d'Esnambuc, également à Fort-de-France, fut déboulonnée au même moment.

Liens externes

Autres patrimoines et monuments aux alentours