Origine et histoire de la Statue équestre
La statue équestre de Vercingétorix, en bronze et sculptée par Auguste Bartholdi, est installée place de Jaude à Clermont-Ferrand ; elle représente Vercingétorix, roi des Arvernes et vainqueur du siège de Gergovie, qui s'est déroulé non loin. Elle occupe l'extrémité nord de la place et fait face au Monument au général Desaix à l'extrémité sud. Le projet d'élever un monument à la gloire de Vercingétorix sur le plateau de Gergovie et à Clermont-Ferrand remonte au Second Empire ; vers 1868 Bartholdi proposa un projet qui fut écarté. Il exposa un plâtre au Salon de 1870, acheté par l'État, mais ses dimensions empêchèrent sa réalisation sur le plateau. Une colonnade en pierre de Volvic, conçue par l'architecte clermontois Jean Teillard, fut érigée en 1900 sur le plateau de Gergovie, et l'œuvre de Bartholdi, aux dimensions revues, fut destinée à une place de Clermont-Ferrand. Le plâtre définitif fut accepté en 1899 et la statue en bronze installée en 1903 ; elle fut inaugurée en octobre 1903 par Louis Renon, maire de Clermont-Ferrand. La statue est classée au titre des monuments historiques depuis le 19 mai 1994. Dans la tradition du Bernin, Bartholdi représente Vercingétorix à cheval, lancé dans un mouvement intermédiaire entre saut et galop, au-dessus d'un soldat romain à terre, aucun des sabots ne touchant le sol. Le visage du chef s'inspire du jeune Napoléon III et exprime la résignation après la défaite. Pour le costume et l'équipement, Bartholdi s'appuya sur les collections du musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, assemblant des éléments de différentes époques : la plupart des armes et équipements proviennent de l'âge du bronze moyen, l'épée de l'âge du fer et l'équipement du cheval de l'époque gallo-romaine. Il ajoute aussi des éléments sans fondement historique, notamment un casque ailé, afin d'évoquer l'image du héros telle qu'elle existait dans la conscience collective de son époque. Le piédestal porte des inscriptions qui la dédient à Vercingetorix, le qualifient de « héros de Gergovie », citent « J’ai pris les armes pour la liberté de tous » et indiquent qu'elle fut élevée par souscription publique et inaugurée sous la mairie de M. Renon. Plusieurs maquettes du monument sont conservées au musée d'art Roger-Quilliot de Clermont-Ferrand, et, en 1906, l'Automobile Club d'Auvergne fit réaliser d'après cette statue un trophée en argent pour la Coupe d'Auvergne, qui est également conservé au musée Roger-Quilliot.
